Témoignage : Souvenirs d’un conjoint pervers narcissique

Quelques souvenirs et faits spécifiques dont je me souviens :

LA DEMANDE DE DIVORCE

  • Pendant 15 ans de mariage, pas un bouquet de fleurs (le jour de notre mariage, c’était ma belle mère qui m’avait envoyé des fleurs en son nom)… 3 mois après que j’ai demandé le divorce, à la saint Valentin : 1er bouquet de fleurs (5 roses rouges… oui faut pas pousser, trop ça coûte) « tu vois, tu te plaignais de pas avoir de fleurs, je t’en offre, donc on divorce plus ». Il m’avait aussi offert un collier (babiole dans un bel emballage)… que j’avais refusé, mais il a tenu à le laisser. Quelques jours plus tard, la boite était toujours là, au même endroit, mais le collier avait disparu… il l’avait récupéré lors d’un de ses nombreux allers et retours. Je lui ai demandé pourquoi il l’avait repris en cachette… « ben tu n’en voulais pas »… c’est pas faux, et pourquoi la boite est restée ? Il n’en avait pas besoin !
  • 8 mois après ma demande de divorce, il ne veut plus divorcer… discussions à rallonge, sans sens… si je voulais ne plus divorcer, ça ne posait aucun problème, même vis-à-vis de sa famille, en cas de repas de famille, il irait seul !

LE DIVORCE

  • Pour la garde des enfants : il a expliqué aux enfants qu’il ne pouvait pas demander la garde, parce qu’il travaillait lui !
  • Au juge, il a demandé que : « comme il consentait à divorcer que soit notifié sur le papier officiel de séparation que c’était moi qui avait demandé le divorce ».
  • A l’avocat, il a demandé que soit inscrit sur le contrat qu’il participerait aux frais des activités extra-scolaires et autres des enfants (de son propre chef, perso je ne lui demandais rien)… ah vi il fallait que ça soit inscrit… ben pas vu grand-chose, mais ça a été écrit.
  • A nos amis, il a envoyé un mail en se servant de mon adresse « papa X a fait des bêtises, maman X l’a jeté… »… nos amis pensaient que c’était moi qui avait envoyé ce mail.

LE DEMENAGEMENT

  • Son déménagement a duré sur des semaines (il a fallu même partager les petites cuillères, les gants etc…)… il a récupéré tout l’outillage, et a demandé de l’aide… il est venu avec son père, sa cousine, et 2 de ses collègues (à qui il jouait le rôle du pôvre mari abandonné et du papa malheureux)… 1 de ces collègues était sa chérie du moment.
  • Nous chauffions au bois… il a récupéré la moitié des stères (pour les revendre), tout en clamant à droite et à gauche qu’il faisait tout pour que les enfants n’aient aucun prob matériel, et que je le mettais sur la paille !

LE PARTAGE DE L’ARGENT

  • Il m’a fait payer la moitié de ses impôts tant que nous n’étions pas divorcée officiellement… tjs en tenant le même discours que c’était moi qui le mettait sur la paille (j’ai donc payé des impôts sur des revenus dont je n’avais pas vu un centime).
  • Il y a eu un bug avec ses relevés bancaires, qui sont arrivés chez moi, et comme c’était encore aux deux noms (il ne voulait pas faire enlever mon nom), j’ai ouvert… en fin de mois, il avait encore plus de 15 000 FF sur son compte, moi j’étais à découvert… mais c’est moi qui le mettait sur la paille et qui menait la grande vie !
  • Lors du partage, tout a été prétexte à des discussions sans fin (enfin plutôt des monologues de sa part)… jusqu’à la poubelle extérieure !

CONCLUSION : le retournement et la victimisation

Je m’arrête là, et encore je n’en ai abordé que quelques-uns qui peuvent prêter à sourire… tous ces petits faits quotidiens qui montraient qui il était vraiment, mais toujours avec un double discours, et des éléments dénaturés pour servir à d’autres que c’était lui la victime… ça ne fonctionnait plus avec moi, mais avec d’autres ça a marché.

SOURCE : Témoignage issu du Forum France 2 et écrit par : 4eme Dimension le 03-09-2011 à 02:07:21

( Quelques corrections orthographiques ont été apportées, et  des titres ajoutés pour plus de clarté.)

Tanguy Bodin-Hullin

Témoignage de la chanteuse et actrice Lio

Interview – Témoignage de Lio le 6 sept 2003 à l’émission de Thierry Ardisson « Tout le monde en parle »

Vous pouvez regarder l’émission sur Youtube en cliquant sur le titre.

Autre lien vers l’émission sur le Site de l’INA

Chanteuse Lio Ardisson
La chanteuse Lio lors de l’émission du 6 sept 2003

Ce texte correspond à une transcription de la partie de la vidéo où Lio témoigne, à un moment de l’émission Tout le Monde en parle, sur son histoire d’amour actuelle, puis, suite aux questions de Thierry Ardisson, elle parle d’une ancienne histoire où elle a été manipulée et battue, par un homme qu’on  peut qualifier de malade pervers narcissique, au vu de ce qu’elle en dit.

(Ardisson interroge Lio) :
Vos enfants ont comblé votre manque d’amour. Maintenant vous avez retrouvé votre premier amour.
(Ardisson lit) :  Lio a retrouvé son premier petit copain de l’école, 28 ans après le lycée de Bruxelles.
A l’époque il vous disait, vraiment, tout petit, déjà : « tu es la femme de ma vie ! »
(Lio) – Ouais, c’est vrai !
(Ardisson lit) – Et il lui disait : « on finira notre vie ensemble ». A l’époque Lio rigolait.

(Invité) – Et qui a retrouvé l’autre ?
(Lio) – Ecoute, c’est la télé qui nous a retrouvés !
[…]
(Ardisson) – Jusque-là, vous le dites vous-même, vous n’étiez pas très très douée pour trouver le Grand Amour.
(Lio) – Ben non, sinon ça se saurait su !
(Ardisson) – Et c’est dû à quoi ?
(Lio) – C’est dû à quoi ? à une incompatibilité d’humeur…
(Ardisson) – Parce que vous êtes trop romantique ? parce que vous recherchez un truc beau et …
(Lio) – Moi je trouve que dans l’amour il n’y a que l’absolu qui est joli, si on ne cherche pas l’absolu franchement…
(Ardisson) Le pire c’était le père de vos jumelles vous dites qu’il a été très violent avec vous ?
(Lio) – Oui, je suis allée de, de …
(Kouchner) – Charybde en Scylla.
(Ardisson) – Pourquoi en avoir parlé ?
(Lio) – Ce n’est pas moi qui en ai parlé !
Vous savez, c’est de la correctionnelle, quand on porte plainte,
et donc les journalistes, tout le monde peut venir dans la salle, tout le monde peut assister au procès, et il y a des mouchards dans les palais de justice :
quand il y a des gens connus qui se retrouvent en correctionnelle ; ils préviennent les journalistes et j’ai eu le droit à une demi page dans le parisien
(Invité) – Le parisien ?
(Lio) – Voilà. C’est comme ça que ça c’est passé, et donc à ce moment-là je n’avais pas du tout envie d’en parler c’était quelque chose qui était encore difficile pour moi, mais comme ça avait été fait j’ai préféré parler, m’exprimer, et puis l’ayant fait une fois j’ai reçu tellement de lettres de femmes que je me suis dis que j’avais bien fait de le faire, vraiment.

(Ardisson) : vous avez dit: ces hommes (Ce type d’homme) sont des prédateurs qui repèrent les femmes blessées. […] Et à l’époque vous étiez blessée et vous étiez une proie facile pour ce type d’homme c’est ça ?

(Lio) :
Il y a un processus, effectivement, [chez] les hommes qui finissent par battre leur femme :
D’abord ça se passe dans tous les milieux, il n’y a pas du tout un milieu où les gens sont plus simples et où ça se passe [mieux, NDLR] que dans un autre.
C’est dans vraiment tous les milieux et il y a un processus avant d’en arriver aux coups parce que… Ce dont j’ai le plus souffert c’est qu’on se demandait comment une femme comme moi qui avait du caractère pouvait vivre quelque chose comme ça et que donc c’était que quelque part je l’avais bien cherché ou que j’aimais ça, et donc que j’étais d’une certaine manière complice, et ça c’est ce qu’il y a de pire parce que ce n’est pas du tout comme ça que ça se passe.
Ce sont des hommes qui ont besoin de la vitalité d’une femme, qui repèrent d’ailleurs des femmes fortes, des femmes qui sont solaires, et qui au départ leur déclarent (à ces femmes, NDLR) un amour inouï : ça a vraiment l’air d’être l’histoire d’amour du siècle, c’est donc mieux que Paul et Virginie.
Ils ont senti qu’il y avait une faille en vous, qu’à ce moment là vous êtes plus fragile
Bon moi à cette époque-là j’avais 36 ans, la quarantaine approchait, j’avais raté toutes mes histoires d’amour, je n’avais plus de contrat, j’étais effectivement assez..assez mal, et.. au départ ils vous disent que vous êtes la femme la plus merveilleuse, enfin ça a l’air vraiment.. ; vraiment vous êtes la montagne, la femme de leur vie, et puis petit à petit la violence démarre :
d’abord ils vous fâchent avec vos amis, ils vous fâchent avec votre famille
Ils dénigrent le milieu d’où vous venez, dénigrent votre passé, et toujours très intelligemment en disant exactement les choses qu’il faut !
Et.. petit-à-petit vous êtes seule, les scènes commencent en périphérie, d’abord ça casse tout autour et puis finalement ils vous tapent, tout de suite après ils vous demandent pardon, et puis vous allez de coup en pardon, de coups en pardon en espérant que vous allez retrouver les jolies paroles du début.
Vous êtes aliénée ! c’est vraiment..ça se passe comme une secte, vous êtes aliénée à vous-même !
(Invité) – Quand ils demandent pardon, vous pardonnez ? c’est ce qui m’étonne,..
(Lio) – Oui on pardonne, parce que …[elle est interrompue de façon spontanée]
(Invité) – Comment on fait pour pardonner ? Du premier coup, même ?
(Lio) – Eh ben oui ! Ce qui est le plus difficile, c’est de comprendre ça ! On a du mal !
Moi je me suis sentie extrêmement salie, je me suis sentie avilie et j’ai du faire un énorme travail pour pouvoir me regarder de nouveau
On pardonne parce qu’ils sont en larmes directement après, ils disent qu’ils regrettent tellement, ils disent que c’est trop d’amour, qu’ils n’arrivent pas à gérer ça, qu’ils ont souffert, qu’ils ont peur d’être trompés encore, et on se dit qu’à force de les rassurer, qu’à force de les aimer, ça s’arrangera !
Et puis ça ne s’arrange jamais, ça ne s’arrangera jamais et c’est de mal en pis et la violence escalade, et vous à un moment donné vous êtes vidée de tout et vous ne pouvez plus réagir.

(Kouchner) – Et qu’est-ce qui fait votre sursaut ?
(Lio) – Ce qui fait mon sursaut c’est que ma sœur n’a jamais lâché, elle a été voir SOS Femmes battues, elle a parlé pendant 3 heures avec un psychiatre qui lui a exposé le processus,
et elle est venue, toujours en douceur, toujours là, et elle me racontait, quand je lui disais : « mais non tu sais c’est rien, ça va s’arranger », elle me disait : « tu sais ça s’appelle la lune de miel, ça recommencera Avanda », et au début on ne veut pas y croire, et puis finalement , les petites [jumelles, NDLR] sont nées, et il continuait à me taper.. ; elles étaient au sein, il me donnait des coups…
Et pour les enfants à un moment on a un sursaut parce qu’on se dit que.. que vraiment,
le coup peut partir n’importe où ! Et un jour je suis partie de la maison et j’ai été porter plainte…

[Thierry Ardisson change de sujet et pose une autre question à propos de récupération de la mort de Marie Trintignant par des féministes au profit des femmes battues.
Lio refuse de parler de Marie Trintignant, faisant comprendre qu’elle l’aime beaucoup et ne peut pas en parler, (ce qui est je trouve d’un tact et d’une sensibilité remarquable et les gens sur le plateau ont applaudi pour la soutenir).] Suite sur la vidéo…

Dans une autre émission avec Thierry Ardisson, Lio évoque son « nez cassé, entorse cervicale et 4 vertèbres déplacées », actes de violence qui ont coûté 2 mois de prison ferme à son ancien conjoint, Zad, avec lequel elle a eu deux enfants. Ces actes de violence ont contraint Lio à remettre son spectacle des Folies Bergères.

Lio a choisi son pseudo en référence à une bande dessinée de Jean-Claude Forrest, où c’est le prénom d’une adolescente.

En 1996, le chanteur français Zad interprétait la chanson L’Ombre du soleil. Peu de temps après, il rencontre Lio lors d’une soirée organisée par une maison de disque. On ne retiendra de lui, d’un point de vue artistique, que cette chanson au refrain poétique : « Laissez-moi vivre mes rêves/ Les yeux grands ouverts/ Pour toucher les plumes de ses ailes/ Lorsque le jour se lève. » Qui aurait pu imaginer que l’auteur de ces mots serait à la source d’une violence qui mettra Lio dans une situation où elle ne sera plus que l’ombre d’elle-même ? Les coups s’abattront sans coup férir, jusqu’au jour où, aidée par sa sœur, elle portera plainte. Le chemin de la renaissance sera long…
Malgré cette expérience extrêmement douloureuse, elle garde le même enthousiasme dans cette vie qui ne lui a pas toujours fait de cadeaux. La joie de vivre est au beau fixe aujourd’hui au milieu de ses six enfants. Elle n’a rien perdu de sa verve ni de sa fougue. Et, quand on lui demande pourquoi elle a accepté d’être la marraine de cette campagne, le ballet lionesque se met en marche : la parole s’affirme et les mains entament pirouettes sur pirouettes. « Mais parce que je me sens très concernée puisque je l’ai vécu ! J’ai reçu des centaines de lettres de femmes qui me parlaient de leur vécu et de leur problème. Je me suis rendu compte que cela touchait tous les milieux sociaux. Il faut que cela se sache ! »
Z. comme…
Au printemps 1997, elle rencontre Z., comme elle le nomme dans sa récente autobiographie Pop model. Au début tout paraît idyllique, mais la machine infernale se met rapidement en marche. Première étape : processus de dépersonnalisation.

« Les femmes qui vivent cette situation subissent véritablement un lavage de cerveau. Elles sont entre les mains d’un manipulateur, quelqu’un qui va sciemment mettre en place un système qui vous transforme, qui vous dépersonnalise et vous vous retrouvez finalement sans repaire. Les coups ne viennent pas tout de suite. Il y a d’abord l’humiliation et la perte de l’estime de soi »,

assène Lio, à qui on reconnaît son franc-parler. Tout se passe de manière insidieuse. « Je me disais comme je n’avais plus confiance en moi : qu’ai-je bien pu lui faire pour le mettre dans cet état là ? Qu’a-t-il vécu ? Ce ne sont, naturellement, jamais des hommes sans histoires, ils ont également des souffrances. On est sensible à cette souffrance puisqu’on les aime ou du moins on le croit. C’est comme ça que le cercle vicieux se noue autour de vous. Vous vous enfermez et vous descendez de plus en plus bas. » De cette union naîtront des jumelles, au début de l’année 1999. Mais la situation ne changera guère, les violences physiques et les insultes iront de plus belle. Ce spectacle barbare s’affichera sans commune mesure devant les enfants. C’est Helena, la sœur cadette de Lio, qui prendra les choses en main en lui faisant prendre conscience du danger qu’elle encourait. En septembre 1999, la chanteuse s’enfuit et se réfugie au commissariat parisien de la Goutte d’Or.

Transcription complète faite par Tanguy Bodin-Hullin le 16 mai 2013

 

Témoignage d’un homme brisé par sa femme perverse narcissique

Anonyme, 31 janvier 2012 23:19

Bonsoir,

Voilà je suis père de deux grands enfants et j’ai vécu avec une femme perverse narcissique pendant plus de vingt ans.

Il y a trois ans elle a eu un cancer et à ce moment j’ai cru qu’en l’accompagnant dans cette épreuve qu’elle finira par guérir de ce mal et j’ai été encore une fois très naïf.

Dés que sa guérison a été confirmée, la descente en enfer s’est amorcée.

Ma femme a souhaité que nous nous quittions, après que je l’avais soutenu et entouré.

J’ai vécu alors deux années d’enfer : humiliations, brimades, moqueries, elle m’a dit que si elle avait eu le cancer, c’est parce que c’était de ma faute !.

Pendant ces deux années j’ai vécu comme un zombie chez moi, assurant à moi seul la gestion complète de la maison et des enfants.

J’ai fini par accepter cette séparation car je n’en pouvais plus.
J’ai vécu dans l’humiliation et dans une souffrance extrême, victime de sa perversité narcissique elle a réussi à détourner mes propres enfants de moi aprés mon départ de la maison.

Elle a dit à tout le monde que je l’avais quittée sans aucune raison et elle a détourné tous mes amis contre moi, a proféré des mensonges à mon sujet.

Elle a réussi à manipuler le Juge des Affaires Familiales (JAF) qui m’a complètement plombé (1200€ à verser à ma femme par moi alors que j’ai un salaire mensuel de 1800€, aujourd’hui je suis pratiquement à la rue sans domicile fixe et vis grâce à l’aide de collègue de travail.

Je n’ai même pas la possibilité d’offrir un petit resto a mes enfants, enfants qui de toutes façons ne veulent même pas me voir.

Manipulés par cette dernière je n’ai plus de contact.

J’ai pensé plusieurs fois à en finir mais je ne le fais pas car j’aime mes enfants, et ainsi que par respect envers mes rares amis qui m’aident.

Aujourd’hui je fais appel de cette décision du JAF mais je dois attendre 7 mois pour passer devant le tribunal.

J’ai pensé que ce témoignage était important à poster.

S.B

SOURCE : http://forum-pervers-narcissique.blogspot.fr/p/conjoints-de-pervers-narcissique-forum.html

Témoignage de Ghismotte – victime d’un pervers narcissique

SOURCE : Forum Marie-Claire – Témoignage anonyme du 10 mars 2013, 17h29 – Victime d’un pervers narcissique.

Voir aussi la conversation avec ghismotte trouvé sur le forum SOS Pervers. Cette personne semble être la même qui a déposé son témoignage à plusieurs endroits sur le net…

Je viens ici pour raconter mon histoire d’amour impossible avec un pervers.

Je l’ai rencontré à un repas d’une association …. Il m’a de suite plu et c’était réciproque … J’étais mariée depuis 10 ans mais rien n’allait plus dans mon couple, je songeai déjà à divorcer mais je restais pour mon petit garçon ….
Lui de son côté avait très mal vécu la séparation avec la mère de son fils …
Tout a été alors très vite … on est sorti ensemble, sur le plan sexuel , c’était l’osmose, il me disait sans cesse qu’on était trop compatibles.. etc. Et c’était vrai
Les semaines passèrent …tout était si merveilleux..on était si complices ! On avait un passé ressemblant … Nos enfants avaient le même âge et s’entendaient très bien aussi…
C’est moi qui venait toujours chez lui car j’étais encore mariée
Et puis il a changé comme ça du jour au lendemain … Il est devenu jaloux, très possessif, m’envoyant des textos chaque heure , me dévalorisant sans cesse …il avait toujours raison et me faisait comprendre qu’il était meilleur que moi en tout.
Il fallait toujours que j’aille dans son sens sinon il se mettait dans des colères incompréhensibles…
Je ne comprenais pas ces changements d’humeur si brutaux sans raison
Il a commencé à me tromper avec des prostituées en se trouvant comme excuse que si moi je dormais encore avec mon mari (alors qu’il ne se passait plus rien entre nous) il pouvait se permettre d’aller voir ailleurs aussi …il a continué avec d’autres filles rencontrées sur les sites de rencontres…moi j’étais très amoureuse de lui alors j’ai pardonné puis accepté avec une telle souffrance intérieure !!!
Dès que je n’étais pas disponible pour lui il s’en trouvait une autre pour un soir sans les respecter pour autant….il draguait même les filles devant moi …
Ensuite j’ai divorcé, espérant qu’il changerait et qu’il ne se consacrerait qu’à moi … quelle erreur d’avoir pu penser ça …
Il a continué à jouer avec mes sentiments car il savait que je tenais énormément à lui …un jour je lui ai même dit qu’il était l’homme de ma vie …sans réaction de sa part … il a fait le sourd d’oreille…
Combien de fois il m’a dit : ça y est j’ai rencontré quelqu’un, je suis bien avec … et quand ça se finissait, il revenait toujours vers moi ….
On se séparait, il revenait, etc. ça a duré 1 an et demi … il n’est jamais venu chez moi… ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille …
A chaque fois il arrivait à me faire revenir et moi je rampai.. Je l’aimais tellement …je n’ai jamais su ce qu’il ressentait pour moi …il avait juste à claquer des doigts et j’accourais !!! J’espérais en revenant vers lui qu’il changerait et se rendrait compte que c’est moi qu’il aime…
J’aurais tout fait pour lui d’ailleurs, il le savait … au fil du temps il m’a proposé un plan à trois avec son meilleur copain …il m’a dit de lui faire confiance. Je me suis sentie piégée …je l’écoutais de peur de le perdre…ensuite d’aller dans des clubs échangistes …pareil …alors que ça ne me ressemblait pas du tout …je ne me reconnaissais plus .. ce n’était plus moi … ça a été si dur pour moi de le voir faire l’amour avec d’autres devant moi !! Lui disait que cette expérience renforçait son envie d’être avec moi…
Il a chamboulé ma vie , avec lui j’ai connu des sensations inoubliables et des frissons jamais connus auparavant…
Pour lui j’ai accepté l’inacceptable et même de ne pas être aimée en retour… j’ai honte de m’être fait avoir comme ça…
Je l’ai quitté il y a 4 semaines après une dispute futile …il faut que je tienne cette fois, plus de nouvelles non plus de sa part, mais je sais qu’un jour il reviendra … même si ça va pas fort. Pourtant je l’aime encore malgré tout ca..
Avec le recul je me dis : comment ai-je accepté de me faire manipuler à ce point et pourquoi n’ai-je pas ouvert les yeux plus tôt ?? on m’avait assez averti pourtant !!
Comment peut-on traiter les gens de la sorte ? Agit-il pareil avec les autres ?
M’a-t’il aimé ? Comment arriver à l’oublier ?
Merci de m’avoir lu , j’avais besoin de mettre des mots sur mes maux…..

Témoignage de Caroline, 42 ans

Témoignage issu du site du Nouvel Observateur : Caroline, 42 ans, avocate, témoigne :

Le jour où je l’ai quitté, il est devenu fou

« J’ai retrouvé Jean il y a cinq ans, que je croisais depuis longtemps sans vraiment le connaître. Immédiatement, j’ai eu l’impression d’être extrêmement bien comprise. Ces gens ont quelque chose que l’on prend pour de l’empathie mais en fait c’est le jeu de la capture.

Le pervers narcissique, c’est le piège de la compassion.

Dès le début, il a réveillé l’idée que le grand amour est toujours possible, c’est comme s’il mettait en mot mes attentes. Il venait d’être quitté, il m’a fait rire et m’a ému dans sa détresse. J’étais touchée par sa confiance. Le pervers narcissique, c’est le piège de la compassion.

Un soir, il m’a dit qu’il comprenait enfin pourquoi il n’avait jamais voulu d’enfant : avant moi il n’avait pas trouvé la femme qui fasse naître ce désir. Il voulait tout avec moi, vivre ensemble, faire un enfant, être l’épaule qui me rassure, vieillir à mes côtés, tout mais pas de mensonge ni de tromperie entre nous. Le lendemain matin, j’ai quitté l’homme avec qui je vivais depuis 5 ans.

Immédiatement il est devenu plus froid. Il se fâchait, disait qu’il doutait de mon amour. Plus j’essayais de lui prouver, plus il était distant, narquois. Il disait que « finalement, j’étais comme les autres, et qu’il resterait seul toute sa vie », et que si je l’aimais vraiment, il fallait que je l’aide professionnellement, que je lui présente des gens. J’ai utilisé mon réseau pour l’aider, pour lui prouver. On a fait le tour de mon carnet d’adresses, il était déçu du résultat.

« Je me recroquevillais de plus en plus »

 

Toi tu es intelligente mais tu n’es pas maligne.

Il me disait : « Toi tu es intelligente mais tu n’es pas maligne ». Finalement, je ne lui servais à rien, qu’à perdre son temps. Il parlait en boucle de ses problèmes. Je ne devais pas l’interrompre. Il devenait de plus en plus irascible puis il revenait comme si de rien n’était. J’avais peur que ça dégénère de nouveau. Je ne disais rien et je me recroquevillais de plus en plus.

Il était toujours très préoccupé de lui-même, hypocondriaque, à t’envoyer balader si tu poses une question, et à te le reprocher si tu n’en poses aucune. Il y avait cette façon de faire le vide autour de moi. En me faisant parler de mes amis, pour casser ceux avec qui j’avais des difficultés. Les autres, il les a vus une fois pour les dégommer. Il y avait la punition par l’absence.

C’est vraiment moche ce que tu as fait, salope

Je me souviens d’une fois, on avait passé une bonne soirée. Le lendemain, il m’appelle en disant : « C’est vraiment moche ce que tu as fait, salope ». Et là, silence pendant une semaine. Toi, tu cherches une explication. Tu te dis que forcément, pour qu’il soit dans une telle colère, quelqu’un a dû lui dire quelque chose de terrible sur toi. Il te laisse comme ça pendant huit jours, et toi tu n’as rien à quoi te raccrocher pour comprendre. Quand il revient, tu veux en parler et il te dit : « Non, non, surtout pas, ça va encore m’énerver ». Et comme toute la semaine tu es passée par les larmes, les demandes d’explication sur répondeur, la peur que ce soit fini, tu n’insistes pas.

La punition par l’abstinence

Il y avait la punition par l’abstinence. Quand on allait au lit, il prenait deux Stilnox, me faisait enfiler un grand pyjama et s’endormait à l’autre bout du lit. Il me disait que j’avais « un cul à la place du cerveau ». Ça me faisait pleurer. Si tu te plains, tu es une pleurnicheuse ; si tu te fâches, une hystérique ; si tu t’attristes, une dépressive.

Cette histoire a duré plus d’un an. Le jour où j’ai pu le quitter, il est devenu fou, m’a collée au mur, il voulu m’étrangler. Je me suis défendue. Il a claqué la porte et n’est pas revenu.

Je me suis souvent demandé, depuis, pourquoi je n’étais pas partie plus vite. Avec ces gens, tu te prends un bus dans la gueule et tu te retrouves K.O sans comprendre. Tu cherches du sens. Et ça peut durer très longtemps car il n’y en a pas. Dès que tu te rattaches à une logique, tu commences à réagir. Mais tant qu’il n’y a pas de logique, tu es paralysée. »

SOURCE : http://tempsreel.nouvelobs.com/le-dossier-de-l-obs/20120315.OBS3817/video-pervers-narcissiques-tu-te-retrouves-k-o-sans-comprendre.html