Témoignage de la chanteuse et actrice Lio

Interview – Témoignage de Lio le 6 sept 2003 à l’émission de Thierry Ardisson « Tout le monde en parle »

Vous pouvez regarder l’émission sur Youtube en cliquant sur le titre.

Autre lien vers l’émission sur le Site de l’INA

Chanteuse Lio Ardisson
La chanteuse Lio lors de l’émission du 6 sept 2003

Ce texte correspond à une transcription de la partie de la vidéo où Lio témoigne, à un moment de l’émission Tout le Monde en parle, sur son histoire d’amour actuelle, puis, suite aux questions de Thierry Ardisson, elle parle d’une ancienne histoire où elle a été manipulée et battue, par un homme qu’on  peut qualifier de malade pervers narcissique, au vu de ce qu’elle en dit.

(Ardisson interroge Lio) :
Vos enfants ont comblé votre manque d’amour. Maintenant vous avez retrouvé votre premier amour.
(Ardisson lit) :  Lio a retrouvé son premier petit copain de l’école, 28 ans après le lycée de Bruxelles.
A l’époque il vous disait, vraiment, tout petit, déjà : « tu es la femme de ma vie ! »
(Lio) – Ouais, c’est vrai !
(Ardisson lit) – Et il lui disait : « on finira notre vie ensemble ». A l’époque Lio rigolait.

(Invité) – Et qui a retrouvé l’autre ?
(Lio) – Ecoute, c’est la télé qui nous a retrouvés !
[…]
(Ardisson) – Jusque-là, vous le dites vous-même, vous n’étiez pas très très douée pour trouver le Grand Amour.
(Lio) – Ben non, sinon ça se saurait su !
(Ardisson) – Et c’est dû à quoi ?
(Lio) – C’est dû à quoi ? à une incompatibilité d’humeur…
(Ardisson) – Parce que vous êtes trop romantique ? parce que vous recherchez un truc beau et …
(Lio) – Moi je trouve que dans l’amour il n’y a que l’absolu qui est joli, si on ne cherche pas l’absolu franchement…
(Ardisson) Le pire c’était le père de vos jumelles vous dites qu’il a été très violent avec vous ?
(Lio) – Oui, je suis allée de, de …
(Kouchner) – Charybde en Scylla.
(Ardisson) – Pourquoi en avoir parlé ?
(Lio) – Ce n’est pas moi qui en ai parlé !
Vous savez, c’est de la correctionnelle, quand on porte plainte,
et donc les journalistes, tout le monde peut venir dans la salle, tout le monde peut assister au procès, et il y a des mouchards dans les palais de justice :
quand il y a des gens connus qui se retrouvent en correctionnelle ; ils préviennent les journalistes et j’ai eu le droit à une demi page dans le parisien
(Invité) – Le parisien ?
(Lio) – Voilà. C’est comme ça que ça c’est passé, et donc à ce moment-là je n’avais pas du tout envie d’en parler c’était quelque chose qui était encore difficile pour moi, mais comme ça avait été fait j’ai préféré parler, m’exprimer, et puis l’ayant fait une fois j’ai reçu tellement de lettres de femmes que je me suis dis que j’avais bien fait de le faire, vraiment.

(Ardisson) : vous avez dit: ces hommes (Ce type d’homme) sont des prédateurs qui repèrent les femmes blessées. […] Et à l’époque vous étiez blessée et vous étiez une proie facile pour ce type d’homme c’est ça ?

(Lio) :
Il y a un processus, effectivement, [chez] les hommes qui finissent par battre leur femme :
D’abord ça se passe dans tous les milieux, il n’y a pas du tout un milieu où les gens sont plus simples et où ça se passe [mieux, NDLR] que dans un autre.
C’est dans vraiment tous les milieux et il y a un processus avant d’en arriver aux coups parce que… Ce dont j’ai le plus souffert c’est qu’on se demandait comment une femme comme moi qui avait du caractère pouvait vivre quelque chose comme ça et que donc c’était que quelque part je l’avais bien cherché ou que j’aimais ça, et donc que j’étais d’une certaine manière complice, et ça c’est ce qu’il y a de pire parce que ce n’est pas du tout comme ça que ça se passe.
Ce sont des hommes qui ont besoin de la vitalité d’une femme, qui repèrent d’ailleurs des femmes fortes, des femmes qui sont solaires, et qui au départ leur déclarent (à ces femmes, NDLR) un amour inouï : ça a vraiment l’air d’être l’histoire d’amour du siècle, c’est donc mieux que Paul et Virginie.
Ils ont senti qu’il y avait une faille en vous, qu’à ce moment là vous êtes plus fragile
Bon moi à cette époque-là j’avais 36 ans, la quarantaine approchait, j’avais raté toutes mes histoires d’amour, je n’avais plus de contrat, j’étais effectivement assez..assez mal, et.. au départ ils vous disent que vous êtes la femme la plus merveilleuse, enfin ça a l’air vraiment.. ; vraiment vous êtes la montagne, la femme de leur vie, et puis petit à petit la violence démarre :
d’abord ils vous fâchent avec vos amis, ils vous fâchent avec votre famille
Ils dénigrent le milieu d’où vous venez, dénigrent votre passé, et toujours très intelligemment en disant exactement les choses qu’il faut !
Et.. petit-à-petit vous êtes seule, les scènes commencent en périphérie, d’abord ça casse tout autour et puis finalement ils vous tapent, tout de suite après ils vous demandent pardon, et puis vous allez de coup en pardon, de coups en pardon en espérant que vous allez retrouver les jolies paroles du début.
Vous êtes aliénée ! c’est vraiment..ça se passe comme une secte, vous êtes aliénée à vous-même !
(Invité) – Quand ils demandent pardon, vous pardonnez ? c’est ce qui m’étonne,..
(Lio) – Oui on pardonne, parce que …[elle est interrompue de façon spontanée]
(Invité) – Comment on fait pour pardonner ? Du premier coup, même ?
(Lio) – Eh ben oui ! Ce qui est le plus difficile, c’est de comprendre ça ! On a du mal !
Moi je me suis sentie extrêmement salie, je me suis sentie avilie et j’ai du faire un énorme travail pour pouvoir me regarder de nouveau
On pardonne parce qu’ils sont en larmes directement après, ils disent qu’ils regrettent tellement, ils disent que c’est trop d’amour, qu’ils n’arrivent pas à gérer ça, qu’ils ont souffert, qu’ils ont peur d’être trompés encore, et on se dit qu’à force de les rassurer, qu’à force de les aimer, ça s’arrangera !
Et puis ça ne s’arrange jamais, ça ne s’arrangera jamais et c’est de mal en pis et la violence escalade, et vous à un moment donné vous êtes vidée de tout et vous ne pouvez plus réagir.

(Kouchner) – Et qu’est-ce qui fait votre sursaut ?
(Lio) – Ce qui fait mon sursaut c’est que ma sœur n’a jamais lâché, elle a été voir SOS Femmes battues, elle a parlé pendant 3 heures avec un psychiatre qui lui a exposé le processus,
et elle est venue, toujours en douceur, toujours là, et elle me racontait, quand je lui disais : « mais non tu sais c’est rien, ça va s’arranger », elle me disait : « tu sais ça s’appelle la lune de miel, ça recommencera Avanda », et au début on ne veut pas y croire, et puis finalement , les petites [jumelles, NDLR] sont nées, et il continuait à me taper.. ; elles étaient au sein, il me donnait des coups…
Et pour les enfants à un moment on a un sursaut parce qu’on se dit que.. que vraiment,
le coup peut partir n’importe où ! Et un jour je suis partie de la maison et j’ai été porter plainte…

[Thierry Ardisson change de sujet et pose une autre question à propos de récupération de la mort de Marie Trintignant par des féministes au profit des femmes battues.
Lio refuse de parler de Marie Trintignant, faisant comprendre qu’elle l’aime beaucoup et ne peut pas en parler, (ce qui est je trouve d’un tact et d’une sensibilité remarquable et les gens sur le plateau ont applaudi pour la soutenir).] Suite sur la vidéo…

Dans une autre émission avec Thierry Ardisson, Lio évoque son « nez cassé, entorse cervicale et 4 vertèbres déplacées », actes de violence qui ont coûté 2 mois de prison ferme à son ancien conjoint, Zad, avec lequel elle a eu deux enfants. Ces actes de violence ont contraint Lio à remettre son spectacle des Folies Bergères.

Lio a choisi son pseudo en référence à une bande dessinée de Jean-Claude Forrest, où c’est le prénom d’une adolescente.

En 1996, le chanteur français Zad interprétait la chanson L’Ombre du soleil. Peu de temps après, il rencontre Lio lors d’une soirée organisée par une maison de disque. On ne retiendra de lui, d’un point de vue artistique, que cette chanson au refrain poétique : « Laissez-moi vivre mes rêves/ Les yeux grands ouverts/ Pour toucher les plumes de ses ailes/ Lorsque le jour se lève. » Qui aurait pu imaginer que l’auteur de ces mots serait à la source d’une violence qui mettra Lio dans une situation où elle ne sera plus que l’ombre d’elle-même ? Les coups s’abattront sans coup férir, jusqu’au jour où, aidée par sa sœur, elle portera plainte. Le chemin de la renaissance sera long…
Malgré cette expérience extrêmement douloureuse, elle garde le même enthousiasme dans cette vie qui ne lui a pas toujours fait de cadeaux. La joie de vivre est au beau fixe aujourd’hui au milieu de ses six enfants. Elle n’a rien perdu de sa verve ni de sa fougue. Et, quand on lui demande pourquoi elle a accepté d’être la marraine de cette campagne, le ballet lionesque se met en marche : la parole s’affirme et les mains entament pirouettes sur pirouettes. « Mais parce que je me sens très concernée puisque je l’ai vécu ! J’ai reçu des centaines de lettres de femmes qui me parlaient de leur vécu et de leur problème. Je me suis rendu compte que cela touchait tous les milieux sociaux. Il faut que cela se sache ! »
Z. comme…
Au printemps 1997, elle rencontre Z., comme elle le nomme dans sa récente autobiographie Pop model. Au début tout paraît idyllique, mais la machine infernale se met rapidement en marche. Première étape : processus de dépersonnalisation.

« Les femmes qui vivent cette situation subissent véritablement un lavage de cerveau. Elles sont entre les mains d’un manipulateur, quelqu’un qui va sciemment mettre en place un système qui vous transforme, qui vous dépersonnalise et vous vous retrouvez finalement sans repaire. Les coups ne viennent pas tout de suite. Il y a d’abord l’humiliation et la perte de l’estime de soi »,

assène Lio, à qui on reconnaît son franc-parler. Tout se passe de manière insidieuse. « Je me disais comme je n’avais plus confiance en moi : qu’ai-je bien pu lui faire pour le mettre dans cet état là ? Qu’a-t-il vécu ? Ce ne sont, naturellement, jamais des hommes sans histoires, ils ont également des souffrances. On est sensible à cette souffrance puisqu’on les aime ou du moins on le croit. C’est comme ça que le cercle vicieux se noue autour de vous. Vous vous enfermez et vous descendez de plus en plus bas. » De cette union naîtront des jumelles, au début de l’année 1999. Mais la situation ne changera guère, les violences physiques et les insultes iront de plus belle. Ce spectacle barbare s’affichera sans commune mesure devant les enfants. C’est Helena, la sœur cadette de Lio, qui prendra les choses en main en lui faisant prendre conscience du danger qu’elle encourait. En septembre 1999, la chanteuse s’enfuit et se réfugie au commissariat parisien de la Goutte d’Or.

Transcription complète faite par Tanguy Bodin-Hullin le 16 mai 2013

 

Témoignage d’une femme dont le conjoint a eu un père PN

Témoignage d’une femme dont le conjoint a eu un père PN

Bien placée pour le savoir, je vous affirme qu’une relation amoureuse est possible, même pour un enfant élevé par un monstre. Relation difficile , je l’accorde , mais possible et saine pour les enfants seulement si ils se rendent compte que la vie n’est pas comme on la leur a racontée ; noire et mauvaise.

Mon mari est enfant d’une mère perverse narcissique, je l’aime comme il est, j’ai appris à connaitre chacun de ses problèmes et à lui ouvrir lentement les yeux , ce qui a été très long … Nous ne voyons plus ses parents et il va mieux , mais c’est encore très difficile.

Le moindre reproche que je peux lui faire est pris au pied de la lettre et peut le vexer énormément , même si c’est de l’humour, c’est toujours très vexant et il se sent toujours très touché, il a l’impression que tout le monde a entendu et se moque de lui, à force d’entendre depuis des années que tout le monde lui en veut, il a finit par le croire.

Il est extrêmement jaloux et n’arrive pas à comprendre pourquoi je suis avec lui et pourquoi je reste, je dois le rassurer sans arrêt, tous les jours il me dit qu’il m’aime et il est soulagé d’entendre que je l’aime aussi, il se fait des films où je le trompe (NDLR : ce qu’on appelle l’angoisse d’abandon), car sa mère lui a toujours dit qu’il allait être trompé et que c’était normal vu qu’il était moins que rien. Il est très jaloux de tout et de rien, on lui a toujours appris que tout le monde était mauvais et voulait lui faire du mal, et ce n’est pas simple de se sentir aimé après ça.

Je ne peux quasiment pas le toucher, torse et dos, c’est limite, il faut que je m’y prenne d’une certaine façon, il m’explique qu’il n’a pas été câliné petit, qu’il n’a jamais eu de caresses, ni de bisous, ni pour dire bonjour ni bonne nuit, ni jamais d’embrassade ou de bras pour le serrer, il a toujours été un soldat, écoutant les paroles de la PN comme les seules vraies puisque qu’elle seule était « parfaite », et le monde entier ne comprenait pas.

Il ouvre les yeux, c’est une autre vie qui commence … Il m’a été totalement impossible de dire la vérité vraie à mon mari, les sites internet m’ont aidé.

Il ne supporte que très peu qu’on parle de ça et n’apprécie pas forcément, ça a pris 10 ans, et je sors aussi des griffes de la manipulation car j’ai été embobinée aussi, c’est dur, on se sent coupable de tout, mais on n’a qu’une vie, alors prenez le temps qu’il faut, les façons les plus douces d’ouvrir les yeux au gens que vous aimez, c’est long, c’est difficile, c’est des hauts et des bas , mais il est possible d’ouvrir les yeux.

SOURCE : http://pervers-narcissique.blogspot.fr/p/comprendre-le-comportement-des-enfants.html

Témoignage d’un homme brisé par sa femme perverse narcissique

Anonyme, 31 janvier 2012 23:19

Bonsoir,

Voilà je suis père de deux grands enfants et j’ai vécu avec une femme perverse narcissique pendant plus de vingt ans.

Il y a trois ans elle a eu un cancer et à ce moment j’ai cru qu’en l’accompagnant dans cette épreuve qu’elle finira par guérir de ce mal et j’ai été encore une fois très naïf.

Dés que sa guérison a été confirmée, la descente en enfer s’est amorcée.

Ma femme a souhaité que nous nous quittions, après que je l’avais soutenu et entouré.

J’ai vécu alors deux années d’enfer : humiliations, brimades, moqueries, elle m’a dit que si elle avait eu le cancer, c’est parce que c’était de ma faute !.

Pendant ces deux années j’ai vécu comme un zombie chez moi, assurant à moi seul la gestion complète de la maison et des enfants.

J’ai fini par accepter cette séparation car je n’en pouvais plus.
J’ai vécu dans l’humiliation et dans une souffrance extrême, victime de sa perversité narcissique elle a réussi à détourner mes propres enfants de moi aprés mon départ de la maison.

Elle a dit à tout le monde que je l’avais quittée sans aucune raison et elle a détourné tous mes amis contre moi, a proféré des mensonges à mon sujet.

Elle a réussi à manipuler le Juge des Affaires Familiales (JAF) qui m’a complètement plombé (1200€ à verser à ma femme par moi alors que j’ai un salaire mensuel de 1800€, aujourd’hui je suis pratiquement à la rue sans domicile fixe et vis grâce à l’aide de collègue de travail.

Je n’ai même pas la possibilité d’offrir un petit resto a mes enfants, enfants qui de toutes façons ne veulent même pas me voir.

Manipulés par cette dernière je n’ai plus de contact.

J’ai pensé plusieurs fois à en finir mais je ne le fais pas car j’aime mes enfants, et ainsi que par respect envers mes rares amis qui m’aident.

Aujourd’hui je fais appel de cette décision du JAF mais je dois attendre 7 mois pour passer devant le tribunal.

J’ai pensé que ce témoignage était important à poster.

S.B

SOURCE : http://forum-pervers-narcissique.blogspot.fr/p/conjoints-de-pervers-narcissique-forum.html

Témoignage anonyme – Pervers narcissique et psychologue !

SOURCE : Forum Marie-Claire – Témoignage anonyme du 25 octobre 2012, 14h37

Je lis ces témoignages les larmes aux yeux car j’ai l’impression d’en être l’auteur. Je suis victime d’un pervers narcissique. Je devrais peut-être parler au passé car cette relation toxique a duré 6 ans ( si l’on peut appeler cela une relation). Je m’en sors petit à petit et suis actuellement dans la phase où j’accepte – difficilement- de m’être trompée sur la personne et de m’être laissée ainsi manipulée pendant autant de temps. J’accepte l’idée d’avoir perdu toutes ce années, que je ne pourrai plus rattraper et je réapprends à m’aimer, je me recentre sur moi. En effet pendant tout ce temps, je me suis mise entre parenthèses pour un homme qui ne me méritait pas mais qui avait sur moi une telle emprise que tout ce que mes proches ont pu me dire était difficile à croire.

J’ai coupé les pont pendant 1 an, sans répondre aux mails, aux appels, aux sms. Pendant cette année, j’ai entamé une thérapie avec une psychologue qui m’a mise face à la vérité, face à mes failles, et m’a fait reprendre confiance en moi. Je me dévalorisais sans cesse, je pensais que je ne valais plus rien. Ma vision et perception de moi-même a changé et cette thérapie m’a beaucoup aidé sur plusieurs plans de ma vie, notamment professionnel car j’ai repassé et réussi à un concours de l’enseignement que je tentais d’obtenir depuis 4 ans, je ne croyais tellement pas en moi que j’ai succédé les échecs.
Malheureusement, me croyant forte et guérie, j’ai répondu à l’un de ses mails, un appel, une rencontre et………. j’ai sombré de nouveau dans ce tourbillon infernal.
Il m’a prise par les sentiments pour mieux me rabaisser et me faire culpabiliser par la suite, tout en continuant sa vie mais en gardant un lien avec moi.

Aujourd’hui je me sens mieux. La colère est passée. Je suis très triste parfois de me rendre compte de l’ampleur des dégâts…. psychologiques, physiques… J’ai pris 28 kilos en 6 ans!! J’ai tout abandonné comme activité quand je l’ai connu. Je ne me reconnais plus dans le miroir. J’ai perdu toute coquetterie, toute joie de vivre… Ce pervers m’a fait me perdre mais ce n’est pas irrémédiable. Le pire, c’est qu’il est lui-même psychologue, donc la manipulation, il connait. Il ne travaille qu’avec des enfants et des ados. Je crois qu’il représente en danger pour eux!
Je me reconstruis petit à petit. je suis un peu maquillée aujourd’hui et je me suis même trouvée jolie. Je recommence à voir mes amis et mes proches qui ont compris mon désespoir.
La musique et la lecture m’aident à me reconstruire et si je peux conseiller une chanson: « A rose is still a rose » d’Aretha Franklin; une citation en anglais de Dereck Walcott: « Break a vase, and the love that reassembles all the fragments is stronger than that love which took its symmetry for granted when it was whole« . Les cicatrices seront à l’intérieur de nous et nous rappelleront à quel point nous sommes fortes d’être sortie de cette horreur.
Bon courage à vous

Témoignage de Ghismotte – victime d’un pervers narcissique

SOURCE : Forum Marie-Claire – Témoignage anonyme du 10 mars 2013, 17h29 – Victime d’un pervers narcissique.

Voir aussi la conversation avec ghismotte trouvé sur le forum SOS Pervers. Cette personne semble être la même qui a déposé son témoignage à plusieurs endroits sur le net…

Je viens ici pour raconter mon histoire d’amour impossible avec un pervers.

Je l’ai rencontré à un repas d’une association …. Il m’a de suite plu et c’était réciproque … J’étais mariée depuis 10 ans mais rien n’allait plus dans mon couple, je songeai déjà à divorcer mais je restais pour mon petit garçon ….
Lui de son côté avait très mal vécu la séparation avec la mère de son fils …
Tout a été alors très vite … on est sorti ensemble, sur le plan sexuel , c’était l’osmose, il me disait sans cesse qu’on était trop compatibles.. etc. Et c’était vrai
Les semaines passèrent …tout était si merveilleux..on était si complices ! On avait un passé ressemblant … Nos enfants avaient le même âge et s’entendaient très bien aussi…
C’est moi qui venait toujours chez lui car j’étais encore mariée
Et puis il a changé comme ça du jour au lendemain … Il est devenu jaloux, très possessif, m’envoyant des textos chaque heure , me dévalorisant sans cesse …il avait toujours raison et me faisait comprendre qu’il était meilleur que moi en tout.
Il fallait toujours que j’aille dans son sens sinon il se mettait dans des colères incompréhensibles…
Je ne comprenais pas ces changements d’humeur si brutaux sans raison
Il a commencé à me tromper avec des prostituées en se trouvant comme excuse que si moi je dormais encore avec mon mari (alors qu’il ne se passait plus rien entre nous) il pouvait se permettre d’aller voir ailleurs aussi …il a continué avec d’autres filles rencontrées sur les sites de rencontres…moi j’étais très amoureuse de lui alors j’ai pardonné puis accepté avec une telle souffrance intérieure !!!
Dès que je n’étais pas disponible pour lui il s’en trouvait une autre pour un soir sans les respecter pour autant….il draguait même les filles devant moi …
Ensuite j’ai divorcé, espérant qu’il changerait et qu’il ne se consacrerait qu’à moi … quelle erreur d’avoir pu penser ça …
Il a continué à jouer avec mes sentiments car il savait que je tenais énormément à lui …un jour je lui ai même dit qu’il était l’homme de ma vie …sans réaction de sa part … il a fait le sourd d’oreille…
Combien de fois il m’a dit : ça y est j’ai rencontré quelqu’un, je suis bien avec … et quand ça se finissait, il revenait toujours vers moi ….
On se séparait, il revenait, etc. ça a duré 1 an et demi … il n’est jamais venu chez moi… ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille …
A chaque fois il arrivait à me faire revenir et moi je rampai.. Je l’aimais tellement …je n’ai jamais su ce qu’il ressentait pour moi …il avait juste à claquer des doigts et j’accourais !!! J’espérais en revenant vers lui qu’il changerait et se rendrait compte que c’est moi qu’il aime…
J’aurais tout fait pour lui d’ailleurs, il le savait … au fil du temps il m’a proposé un plan à trois avec son meilleur copain …il m’a dit de lui faire confiance. Je me suis sentie piégée …je l’écoutais de peur de le perdre…ensuite d’aller dans des clubs échangistes …pareil …alors que ça ne me ressemblait pas du tout …je ne me reconnaissais plus .. ce n’était plus moi … ça a été si dur pour moi de le voir faire l’amour avec d’autres devant moi !! Lui disait que cette expérience renforçait son envie d’être avec moi…
Il a chamboulé ma vie , avec lui j’ai connu des sensations inoubliables et des frissons jamais connus auparavant…
Pour lui j’ai accepté l’inacceptable et même de ne pas être aimée en retour… j’ai honte de m’être fait avoir comme ça…
Je l’ai quitté il y a 4 semaines après une dispute futile …il faut que je tienne cette fois, plus de nouvelles non plus de sa part, mais je sais qu’un jour il reviendra … même si ça va pas fort. Pourtant je l’aime encore malgré tout ca..
Avec le recul je me dis : comment ai-je accepté de me faire manipuler à ce point et pourquoi n’ai-je pas ouvert les yeux plus tôt ?? on m’avait assez averti pourtant !!
Comment peut-on traiter les gens de la sorte ? Agit-il pareil avec les autres ?
M’a-t’il aimé ? Comment arriver à l’oublier ?
Merci de m’avoir lu , j’avais besoin de mettre des mots sur mes maux…..

Le fonctionnement du pervers narcissique

  1. Une mémoire sélective : 
    1. Sélective sur le passé du couple (transformations, mensonges, oublis)
    2. Sélective sur son propre passé, où peut se trouver des explications.
  2. Un « je m’en foutisme » sur les choses qui ne le concernent pas. Il délaisse ce qui n’a pas d’intérêt apparent pour lui.
  3. Une étonnante rapidité d’action
  4. Un « jeu » permanent avec les uns ou les autres
  5. Le/la PN joue avec le TEMPS ; comme une course au temps pour contraindre sa victime : retarder, multiplier les procédures, allonger les « discussions » sans sens.
  6. Le/la PN est égocentrique ; les autres ne l’intéressent pas, sauf si cela peut lui servir, et alors il fera tout pour se rapprocher d’eux, et en tirer un bénéfice. Il sait par ailleurs s’entourer de personnes généreuses et légèrement naïves ou un peu aveugles, qui pourront lui servir de couverture.
  7. Manipulation : le PN établit des stratégies pour séduire les femmes. Par exemple, il sait par quel biais les prendre pour qu’elles s’accrochent, qu’elles aient envie de le voir. Il peut penser par exemple qu’il faut faire attendre l’autre, ou le dévaloriser un peu, pour que l’autre se sente sous contrôle, et les femmes sont attirées par ça. Un pervers a un discours interne d’autojustification de ses actions à l’égard d’autrui, qui sont en fait irrespectueuses. L’indépendance est un maître mot chez lui/elle. Par exemple, il peut ne pas répondre à un texto pendant très longtemps. Il n’a pas fait attention, il se fout de ce que l’autre peut lui dire.
  8. Intimidation,
  9. Mensonges : le pervers sait mentir avec aplomb, et sans qu’aucun changement apparaisse sur son visage. Il ment rapidement et sans sourciller , ce qui le rend très crédible au vu de son interlocuteur si celui-ci ne se méfie pas.
  10. Absence d’empathie : le pervers n’a aucune empathie. Il n’est d’ailleurs pas capable de ressentir de la compassion pour quelqu’un.
  11. Autoritarisme et tyrannie : le pervers sait parfaitement donner des ordres s’il en a la légitimité envers la personne à qui il s’adresse, mais aussi dans le couple par exemple. Il peut être d’une dureté implacable.
Merci de m’aider à ajouter des éléments à cette liste ! 🙂

Faire face à la violence subie tissée par le PN – Une méthode

Comment faire face à la violence vécue et subie des suites de l’emprise d’un PN et de la véritable toile maléfique qu’il a tissé(e) autour de vous et EN vous ? Voici quelques points de méthode.

  1. Attention à votre propre culpabilité : Dites-vous que vous n’êtes pas nulle, c’est lui/elle qui est nul(le) !! C’est lui/elle qui vous a dévalorisé.
  2. Evitez tout contact si tant est que cela soit possible :
    • Evitez de lui parler
    • Evitez de correspondre avec lui, et surtout évitez de lui répondre si il ou elle vous écrit.
    • Si en revanche, il vous doit de l’argent, continuez de lui répondre en essayant d’argumenter et en ne vous laissant pas faire. Vous verrez qu’étonnamment, et contrairement à ce qu’on pourrait croire, il/elle va peut-être conserver le lien par écrit avec vous ! Pour la suite, il y a peu de solutions, sauf si vous arrivez à lui faire vraiment peur d’une façon ou d’une autre (coup, avocat). Le coup n’est pas à conseiller
  3. Ecrivez au jour le jour dans un carnet spécial ce qui se passe et surtout vos échanges de parole avec lui/elle, mais aussi les faits : « Il/elle a fait ci, j’ai fait ça, il/elle a répondu ci, etc. ». Datez bien vos échanges (date et heure). Cela pourra vous servir. Il est très utile d’écrire ce qui se passe peu de temps après l’avoir vécu. Cela permet pour vous de garder des traces. Au début, vous pouvez penser que cela ne sert à rien, car vous avez les événements dans la tête, mais plusieurs semaines ou mois après, vous aurez eu de nombreux soucis supplémentaires dus au pervers, et vous aurez oublié certains détails pourtant essentiels. Si vous avez écrit, vous verrez alors en vous relisant que non seulement les souvenirs reviennent, mais que les événements vécus peuvent reprendre du sens. Vous allez ainsi, petit-à-petit, vous apercevoir des mécanismes du pervers, et de la longueur temporelle
  4. Petit-à-petit, vous ressentez usure, tension, fatigue, déstabilisation, et vous baissez les bras.. Faites autre chose, (Re)-voyez vos vrais amis. Le pervers narcissique vous isole, ou vous a isolé. Il faut absolument sortir de l’isolement et se retrouver avec des personnes saines, avec qui vos soucis pourront un peu s’évaporer le temps de quelques heures, et vous remettre dans une humeur plus positive. C’est salutaire !
  5. Ne vous accrochez pas au problème : c’est insoluble, vous le voyez bien. Mettez votre fierté de côté, et votre envie de revanche dans une malle fermée à clé. Ne perdez pas trop de temps à essayer de vous battre contre lui. Lorsque vous en êtes-là, les dés sont souvent jetés !
  6. Essayez la méthode T.E.T.E : Témoigner / Entraide / Temps / Evacuer  (Source : site DailyMotion d’entraideapn )
  • Témoigner : Ecrivez votre histoire, publiez-la sur le net, parlez-en autour de vous.
  • Entraide : L’entraide est une alliée importante : c’est échanger, retrouver des liens solidaires et du respect. Oser demander de l’aide c’est aussi reprendre sa vie en main.
  • Temps :   Si un PN peut paraître maîtriser le passé et le présent, il n’a pas le contrôle sur le futur, à partir du moment où on ne lui laisse pas tirer le fil d’un de nos vêtements pour qu’il tire dessus. Autrement dit : coupez le cordon ! Les blessures du passé de la victime, le PN s’en sert pour isoler, rabaisser, culpabiliser l’autre. Quand à ce qui vous concerne, ces blessures sont des poids alourdis, des freins que vous traînez avec vous, en permanence, et qui vous empêchent d’avancer ailleurs !!
  • Evacuer : Faites du sport pour sentir votre corps et faire revenir la vie en vous. Prenez du temps pour vous et surtout pour penser à autre chose.
  • Revoir un PN après quelques années sans lui est possible, vous vous apercevrez qu’il / elle n’a pas changé, au fond, et ce même s’il montre le contraire. N’oubliez pas que son jeu n’est qu’apparence, et ce depuis tout petit ! En fait, sa folie va grandissant. Il se prend toujours pour le meilleur, le plus intelligent. Freud dit qu’un pervers ne change pas. Pour le recontacter, demandez-lui de l’aide. Vous pouvez par exemple lui dire que vous avez besoin de lui pour passer à autre chose. Il ne saura pas refuser, il est tellement narcissique !! Par contre, ne lui faites pas voir que vous lisez dans son jeu, et surtout, ne lui manifestez pas votre haine intérieure, si vous en avez. S’il refusait de vous voir après quelques années, ce serait étonnant, mais dans ce cas ce serait peut-être pour mieux reprendre contact avec vous un peu plus tard ! Méfiance, bien sûr, sans être parano.

Article écrit par Tanguy Bodin-Hullin, le 15 mai 2013. Tanguy Bodin-Hullin est psychologue clinicien – Site Internet : http://www.psychologue19.fr

Témoignage d’une femme victime d’un conjoint pervers narcissique

Témoignage d’une femme victime d’un conjoint pervers narcissique (interview visage caché)

Source : Emission « Allo docteur » sur France 5 du 19 mars 2010en présence de Pascal Couderc, psychologue-psychothérapeute, et de la présidente de l’Association d’Aide aux Victimes de violences psychologiques.

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Il s’est présenté là sur mon chemin comme le prince charmant, c’était le messie, il avait les réponses à tous les problèmes. C’était l’homme parfait. Donc je suis vite tombée sous son charme . Je n’avais pas conscience que des gens comme ça pouvaient exister, et.. j’ai plongé. Le processus est venu vraiment insidieusement, tout doucement.

Ça commence par des remarques, des reproches : « T’es pas à la hauteur.. Je suis quelqu’un d’exceptionnel. Tu dois tout accepter de moi. » Il partait dans des discours interminables qui pouvaient durer des heures et des heures. J’en sortais K.O à chaque fois. Et puis tout doucement, on culpabilise : on se dit ; « ah bon, je suis vraiment cette personne ben indigne, nulle, je suis incapable de faire quoi que ce soit de bien et oui, on se laisse engouffrer, puisque c’est lui le meilleur, « il a raison ». Il pousse à bout, et puis après, il me fait passer pour une dépressive, une hystérique aux yeux des autres, car il ne se comporte pas du tout de la même façon à huis clôt qu’en société. En société, c’est l’homme parfait : le séducteur, le charmeur.

Je suis quelqu’un qui a plutôt beaucoup de caractère et qui n’est pas du genre à me la boucler ni à me laisser faire, c’est pas mon style. Mais oui, il a su me casser : il vous « vide », il vous « lobotomise ». J’ai menacé de la quitter à plusieurs reprises, mais il me disait : « Si tu t’en vas je vais te détruire, je vais t’anéantir », ou « Avec mon fric je vais prendre les meilleurs avocats de Paris » et moi à l’époque sous son emprise, j’étais vraiment en état de frayeur : j’y croyais.

Si j’ai réussi à m’en sortir et on peut s’en sortir, il faut avoir la volonté, c’est … sortir de sa peau de victime, c’est tout-à-fait possible. Par contre, il faut être entouré ; moi j’ai cette chance-là, d’avoir eu mes parents, ma mère qui n’est plus là malheureusement, mais qui était là nuit et jour pour moi, pour me réapprendre à vivre, et puis mes amis, mes amis qui m’ont vraiment tiré, … tiré vers le haut pour que je renaisse.

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 Transcription faite par Tanguy Bodin-Hullin, psychologue clinicien.