Témoignage d’une femme dont le conjoint a eu un père PN

Témoignage d’une femme dont le conjoint a eu un père PN

Bien placée pour le savoir, je vous affirme qu’une relation amoureuse est possible, même pour un enfant élevé par un monstre. Relation difficile , je l’accorde , mais possible et saine pour les enfants seulement si ils se rendent compte que la vie n’est pas comme on la leur a racontée ; noire et mauvaise.

Mon mari est enfant d’une mère perverse narcissique, je l’aime comme il est, j’ai appris à connaitre chacun de ses problèmes et à lui ouvrir lentement les yeux , ce qui a été très long … Nous ne voyons plus ses parents et il va mieux , mais c’est encore très difficile.

Le moindre reproche que je peux lui faire est pris au pied de la lettre et peut le vexer énormément , même si c’est de l’humour, c’est toujours très vexant et il se sent toujours très touché, il a l’impression que tout le monde a entendu et se moque de lui, à force d’entendre depuis des années que tout le monde lui en veut, il a finit par le croire.

Il est extrêmement jaloux et n’arrive pas à comprendre pourquoi je suis avec lui et pourquoi je reste, je dois le rassurer sans arrêt, tous les jours il me dit qu’il m’aime et il est soulagé d’entendre que je l’aime aussi, il se fait des films où je le trompe (NDLR : ce qu’on appelle l’angoisse d’abandon), car sa mère lui a toujours dit qu’il allait être trompé et que c’était normal vu qu’il était moins que rien. Il est très jaloux de tout et de rien, on lui a toujours appris que tout le monde était mauvais et voulait lui faire du mal, et ce n’est pas simple de se sentir aimé après ça.

Je ne peux quasiment pas le toucher, torse et dos, c’est limite, il faut que je m’y prenne d’une certaine façon, il m’explique qu’il n’a pas été câliné petit, qu’il n’a jamais eu de caresses, ni de bisous, ni pour dire bonjour ni bonne nuit, ni jamais d’embrassade ou de bras pour le serrer, il a toujours été un soldat, écoutant les paroles de la PN comme les seules vraies puisque qu’elle seule était « parfaite », et le monde entier ne comprenait pas.

Il ouvre les yeux, c’est une autre vie qui commence … Il m’a été totalement impossible de dire la vérité vraie à mon mari, les sites internet m’ont aidé.

Il ne supporte que très peu qu’on parle de ça et n’apprécie pas forcément, ça a pris 10 ans, et je sors aussi des griffes de la manipulation car j’ai été embobinée aussi, c’est dur, on se sent coupable de tout, mais on n’a qu’une vie, alors prenez le temps qu’il faut, les façons les plus douces d’ouvrir les yeux au gens que vous aimez, c’est long, c’est difficile, c’est des hauts et des bas , mais il est possible d’ouvrir les yeux.

SOURCE : http://pervers-narcissique.blogspot.fr/p/comprendre-le-comportement-des-enfants.html

Témoignage d’un homme brisé par sa femme perverse narcissique

Anonyme, 31 janvier 2012 23:19

Bonsoir,

Voilà je suis père de deux grands enfants et j’ai vécu avec une femme perverse narcissique pendant plus de vingt ans.

Il y a trois ans elle a eu un cancer et à ce moment j’ai cru qu’en l’accompagnant dans cette épreuve qu’elle finira par guérir de ce mal et j’ai été encore une fois très naïf.

Dés que sa guérison a été confirmée, la descente en enfer s’est amorcée.

Ma femme a souhaité que nous nous quittions, après que je l’avais soutenu et entouré.

J’ai vécu alors deux années d’enfer : humiliations, brimades, moqueries, elle m’a dit que si elle avait eu le cancer, c’est parce que c’était de ma faute !.

Pendant ces deux années j’ai vécu comme un zombie chez moi, assurant à moi seul la gestion complète de la maison et des enfants.

J’ai fini par accepter cette séparation car je n’en pouvais plus.
J’ai vécu dans l’humiliation et dans une souffrance extrême, victime de sa perversité narcissique elle a réussi à détourner mes propres enfants de moi aprés mon départ de la maison.

Elle a dit à tout le monde que je l’avais quittée sans aucune raison et elle a détourné tous mes amis contre moi, a proféré des mensonges à mon sujet.

Elle a réussi à manipuler le Juge des Affaires Familiales (JAF) qui m’a complètement plombé (1200€ à verser à ma femme par moi alors que j’ai un salaire mensuel de 1800€, aujourd’hui je suis pratiquement à la rue sans domicile fixe et vis grâce à l’aide de collègue de travail.

Je n’ai même pas la possibilité d’offrir un petit resto a mes enfants, enfants qui de toutes façons ne veulent même pas me voir.

Manipulés par cette dernière je n’ai plus de contact.

J’ai pensé plusieurs fois à en finir mais je ne le fais pas car j’aime mes enfants, et ainsi que par respect envers mes rares amis qui m’aident.

Aujourd’hui je fais appel de cette décision du JAF mais je dois attendre 7 mois pour passer devant le tribunal.

J’ai pensé que ce témoignage était important à poster.

S.B

SOURCE : http://forum-pervers-narcissique.blogspot.fr/p/conjoints-de-pervers-narcissique-forum.html

Témoignage anonyme – Pervers narcissique et psychologue !

SOURCE : Forum Marie-Claire – Témoignage anonyme du 25 octobre 2012, 14h37

Je lis ces témoignages les larmes aux yeux car j’ai l’impression d’en être l’auteur. Je suis victime d’un pervers narcissique. Je devrais peut-être parler au passé car cette relation toxique a duré 6 ans ( si l’on peut appeler cela une relation). Je m’en sors petit à petit et suis actuellement dans la phase où j’accepte – difficilement- de m’être trompée sur la personne et de m’être laissée ainsi manipulée pendant autant de temps. J’accepte l’idée d’avoir perdu toutes ce années, que je ne pourrai plus rattraper et je réapprends à m’aimer, je me recentre sur moi. En effet pendant tout ce temps, je me suis mise entre parenthèses pour un homme qui ne me méritait pas mais qui avait sur moi une telle emprise que tout ce que mes proches ont pu me dire était difficile à croire.

J’ai coupé les pont pendant 1 an, sans répondre aux mails, aux appels, aux sms. Pendant cette année, j’ai entamé une thérapie avec une psychologue qui m’a mise face à la vérité, face à mes failles, et m’a fait reprendre confiance en moi. Je me dévalorisais sans cesse, je pensais que je ne valais plus rien. Ma vision et perception de moi-même a changé et cette thérapie m’a beaucoup aidé sur plusieurs plans de ma vie, notamment professionnel car j’ai repassé et réussi à un concours de l’enseignement que je tentais d’obtenir depuis 4 ans, je ne croyais tellement pas en moi que j’ai succédé les échecs.
Malheureusement, me croyant forte et guérie, j’ai répondu à l’un de ses mails, un appel, une rencontre et………. j’ai sombré de nouveau dans ce tourbillon infernal.
Il m’a prise par les sentiments pour mieux me rabaisser et me faire culpabiliser par la suite, tout en continuant sa vie mais en gardant un lien avec moi.

Aujourd’hui je me sens mieux. La colère est passée. Je suis très triste parfois de me rendre compte de l’ampleur des dégâts…. psychologiques, physiques… J’ai pris 28 kilos en 6 ans!! J’ai tout abandonné comme activité quand je l’ai connu. Je ne me reconnais plus dans le miroir. J’ai perdu toute coquetterie, toute joie de vivre… Ce pervers m’a fait me perdre mais ce n’est pas irrémédiable. Le pire, c’est qu’il est lui-même psychologue, donc la manipulation, il connait. Il ne travaille qu’avec des enfants et des ados. Je crois qu’il représente en danger pour eux!
Je me reconstruis petit à petit. je suis un peu maquillée aujourd’hui et je me suis même trouvée jolie. Je recommence à voir mes amis et mes proches qui ont compris mon désespoir.
La musique et la lecture m’aident à me reconstruire et si je peux conseiller une chanson: « A rose is still a rose » d’Aretha Franklin; une citation en anglais de Dereck Walcott: « Break a vase, and the love that reassembles all the fragments is stronger than that love which took its symmetry for granted when it was whole« . Les cicatrices seront à l’intérieur de nous et nous rappelleront à quel point nous sommes fortes d’être sortie de cette horreur.
Bon courage à vous

Témoignage de Ghismotte – victime d’un pervers narcissique

SOURCE : Forum Marie-Claire – Témoignage anonyme du 10 mars 2013, 17h29 – Victime d’un pervers narcissique.

Voir aussi la conversation avec ghismotte trouvé sur le forum SOS Pervers. Cette personne semble être la même qui a déposé son témoignage à plusieurs endroits sur le net…

Je viens ici pour raconter mon histoire d’amour impossible avec un pervers.

Je l’ai rencontré à un repas d’une association …. Il m’a de suite plu et c’était réciproque … J’étais mariée depuis 10 ans mais rien n’allait plus dans mon couple, je songeai déjà à divorcer mais je restais pour mon petit garçon ….
Lui de son côté avait très mal vécu la séparation avec la mère de son fils …
Tout a été alors très vite … on est sorti ensemble, sur le plan sexuel , c’était l’osmose, il me disait sans cesse qu’on était trop compatibles.. etc. Et c’était vrai
Les semaines passèrent …tout était si merveilleux..on était si complices ! On avait un passé ressemblant … Nos enfants avaient le même âge et s’entendaient très bien aussi…
C’est moi qui venait toujours chez lui car j’étais encore mariée
Et puis il a changé comme ça du jour au lendemain … Il est devenu jaloux, très possessif, m’envoyant des textos chaque heure , me dévalorisant sans cesse …il avait toujours raison et me faisait comprendre qu’il était meilleur que moi en tout.
Il fallait toujours que j’aille dans son sens sinon il se mettait dans des colères incompréhensibles…
Je ne comprenais pas ces changements d’humeur si brutaux sans raison
Il a commencé à me tromper avec des prostituées en se trouvant comme excuse que si moi je dormais encore avec mon mari (alors qu’il ne se passait plus rien entre nous) il pouvait se permettre d’aller voir ailleurs aussi …il a continué avec d’autres filles rencontrées sur les sites de rencontres…moi j’étais très amoureuse de lui alors j’ai pardonné puis accepté avec une telle souffrance intérieure !!!
Dès que je n’étais pas disponible pour lui il s’en trouvait une autre pour un soir sans les respecter pour autant….il draguait même les filles devant moi …
Ensuite j’ai divorcé, espérant qu’il changerait et qu’il ne se consacrerait qu’à moi … quelle erreur d’avoir pu penser ça …
Il a continué à jouer avec mes sentiments car il savait que je tenais énormément à lui …un jour je lui ai même dit qu’il était l’homme de ma vie …sans réaction de sa part … il a fait le sourd d’oreille…
Combien de fois il m’a dit : ça y est j’ai rencontré quelqu’un, je suis bien avec … et quand ça se finissait, il revenait toujours vers moi ….
On se séparait, il revenait, etc. ça a duré 1 an et demi … il n’est jamais venu chez moi… ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille …
A chaque fois il arrivait à me faire revenir et moi je rampai.. Je l’aimais tellement …je n’ai jamais su ce qu’il ressentait pour moi …il avait juste à claquer des doigts et j’accourais !!! J’espérais en revenant vers lui qu’il changerait et se rendrait compte que c’est moi qu’il aime…
J’aurais tout fait pour lui d’ailleurs, il le savait … au fil du temps il m’a proposé un plan à trois avec son meilleur copain …il m’a dit de lui faire confiance. Je me suis sentie piégée …je l’écoutais de peur de le perdre…ensuite d’aller dans des clubs échangistes …pareil …alors que ça ne me ressemblait pas du tout …je ne me reconnaissais plus .. ce n’était plus moi … ça a été si dur pour moi de le voir faire l’amour avec d’autres devant moi !! Lui disait que cette expérience renforçait son envie d’être avec moi…
Il a chamboulé ma vie , avec lui j’ai connu des sensations inoubliables et des frissons jamais connus auparavant…
Pour lui j’ai accepté l’inacceptable et même de ne pas être aimée en retour… j’ai honte de m’être fait avoir comme ça…
Je l’ai quitté il y a 4 semaines après une dispute futile …il faut que je tienne cette fois, plus de nouvelles non plus de sa part, mais je sais qu’un jour il reviendra … même si ça va pas fort. Pourtant je l’aime encore malgré tout ca..
Avec le recul je me dis : comment ai-je accepté de me faire manipuler à ce point et pourquoi n’ai-je pas ouvert les yeux plus tôt ?? on m’avait assez averti pourtant !!
Comment peut-on traiter les gens de la sorte ? Agit-il pareil avec les autres ?
M’a-t’il aimé ? Comment arriver à l’oublier ?
Merci de m’avoir lu , j’avais besoin de mettre des mots sur mes maux…..

Le fonctionnement du pervers narcissique

  1. Une mémoire sélective : 
    1. Sélective sur le passé du couple (transformations, mensonges, oublis)
    2. Sélective sur son propre passé, où peut se trouver des explications.
  2. Un « je m’en foutisme » sur les choses qui ne le concernent pas. Il délaisse ce qui n’a pas d’intérêt apparent pour lui.
  3. Une étonnante rapidité d’action
  4. Un « jeu » permanent avec les uns ou les autres
  5. Le/la PN joue avec le TEMPS ; comme une course au temps pour contraindre sa victime : retarder, multiplier les procédures, allonger les « discussions » sans sens.
  6. Le/la PN est égocentrique ; les autres ne l’intéressent pas, sauf si cela peut lui servir, et alors il fera tout pour se rapprocher d’eux, et en tirer un bénéfice. Il sait par ailleurs s’entourer de personnes généreuses et légèrement naïves ou un peu aveugles, qui pourront lui servir de couverture.
  7. Manipulation : le PN établit des stratégies pour séduire les femmes. Par exemple, il sait par quel biais les prendre pour qu’elles s’accrochent, qu’elles aient envie de le voir. Il peut penser par exemple qu’il faut faire attendre l’autre, ou le dévaloriser un peu, pour que l’autre se sente sous contrôle, et les femmes sont attirées par ça. Un pervers a un discours interne d’autojustification de ses actions à l’égard d’autrui, qui sont en fait irrespectueuses. L’indépendance est un maître mot chez lui/elle. Par exemple, il peut ne pas répondre à un texto pendant très longtemps. Il n’a pas fait attention, il se fout de ce que l’autre peut lui dire.
  8. Intimidation,
  9. Mensonges : le pervers sait mentir avec aplomb, et sans qu’aucun changement apparaisse sur son visage. Il ment rapidement et sans sourciller , ce qui le rend très crédible au vu de son interlocuteur si celui-ci ne se méfie pas.
  10. Absence d’empathie : le pervers n’a aucune empathie. Il n’est d’ailleurs pas capable de ressentir de la compassion pour quelqu’un.
  11. Autoritarisme et tyrannie : le pervers sait parfaitement donner des ordres s’il en a la légitimité envers la personne à qui il s’adresse, mais aussi dans le couple par exemple. Il peut être d’une dureté implacable.
Merci de m’aider à ajouter des éléments à cette liste ! 🙂

Faire face à la violence subie tissée par le PN – Une méthode

Comment faire face à la violence vécue et subie des suites de l’emprise d’un PN et de la véritable toile maléfique qu’il a tissé(e) autour de vous et EN vous ? Voici quelques points de méthode.

  1. Attention à votre propre culpabilité : Dites-vous que vous n’êtes pas nulle, c’est lui/elle qui est nul(le) !! C’est lui/elle qui vous a dévalorisé.
  2. Evitez tout contact si tant est que cela soit possible :
    • Evitez de lui parler
    • Evitez de correspondre avec lui, et surtout évitez de lui répondre si il ou elle vous écrit.
    • Si en revanche, il vous doit de l’argent, continuez de lui répondre en essayant d’argumenter et en ne vous laissant pas faire. Vous verrez qu’étonnamment, et contrairement à ce qu’on pourrait croire, il/elle va peut-être conserver le lien par écrit avec vous ! Pour la suite, il y a peu de solutions, sauf si vous arrivez à lui faire vraiment peur d’une façon ou d’une autre (coup, avocat). Le coup n’est pas à conseiller
  3. Ecrivez au jour le jour dans un carnet spécial ce qui se passe et surtout vos échanges de parole avec lui/elle, mais aussi les faits : « Il/elle a fait ci, j’ai fait ça, il/elle a répondu ci, etc. ». Datez bien vos échanges (date et heure). Cela pourra vous servir. Il est très utile d’écrire ce qui se passe peu de temps après l’avoir vécu. Cela permet pour vous de garder des traces. Au début, vous pouvez penser que cela ne sert à rien, car vous avez les événements dans la tête, mais plusieurs semaines ou mois après, vous aurez eu de nombreux soucis supplémentaires dus au pervers, et vous aurez oublié certains détails pourtant essentiels. Si vous avez écrit, vous verrez alors en vous relisant que non seulement les souvenirs reviennent, mais que les événements vécus peuvent reprendre du sens. Vous allez ainsi, petit-à-petit, vous apercevoir des mécanismes du pervers, et de la longueur temporelle
  4. Petit-à-petit, vous ressentez usure, tension, fatigue, déstabilisation, et vous baissez les bras.. Faites autre chose, (Re)-voyez vos vrais amis. Le pervers narcissique vous isole, ou vous a isolé. Il faut absolument sortir de l’isolement et se retrouver avec des personnes saines, avec qui vos soucis pourront un peu s’évaporer le temps de quelques heures, et vous remettre dans une humeur plus positive. C’est salutaire !
  5. Ne vous accrochez pas au problème : c’est insoluble, vous le voyez bien. Mettez votre fierté de côté, et votre envie de revanche dans une malle fermée à clé. Ne perdez pas trop de temps à essayer de vous battre contre lui. Lorsque vous en êtes-là, les dés sont souvent jetés !
  6. Essayez la méthode T.E.T.E : Témoigner / Entraide / Temps / Evacuer  (Source : site DailyMotion d’entraideapn )
  • Témoigner : Ecrivez votre histoire, publiez-la sur le net, parlez-en autour de vous.
  • Entraide : L’entraide est une alliée importante : c’est échanger, retrouver des liens solidaires et du respect. Oser demander de l’aide c’est aussi reprendre sa vie en main.
  • Temps :   Si un PN peut paraître maîtriser le passé et le présent, il n’a pas le contrôle sur le futur, à partir du moment où on ne lui laisse pas tirer le fil d’un de nos vêtements pour qu’il tire dessus. Autrement dit : coupez le cordon ! Les blessures du passé de la victime, le PN s’en sert pour isoler, rabaisser, culpabiliser l’autre. Quand à ce qui vous concerne, ces blessures sont des poids alourdis, des freins que vous traînez avec vous, en permanence, et qui vous empêchent d’avancer ailleurs !!
  • Evacuer : Faites du sport pour sentir votre corps et faire revenir la vie en vous. Prenez du temps pour vous et surtout pour penser à autre chose.
  • Revoir un PN après quelques années sans lui est possible, vous vous apercevrez qu’il / elle n’a pas changé, au fond, et ce même s’il montre le contraire. N’oubliez pas que son jeu n’est qu’apparence, et ce depuis tout petit ! En fait, sa folie va grandissant. Il se prend toujours pour le meilleur, le plus intelligent. Freud dit qu’un pervers ne change pas. Pour le recontacter, demandez-lui de l’aide. Vous pouvez par exemple lui dire que vous avez besoin de lui pour passer à autre chose. Il ne saura pas refuser, il est tellement narcissique !! Par contre, ne lui faites pas voir que vous lisez dans son jeu, et surtout, ne lui manifestez pas votre haine intérieure, si vous en avez. S’il refusait de vous voir après quelques années, ce serait étonnant, mais dans ce cas ce serait peut-être pour mieux reprendre contact avec vous un peu plus tard ! Méfiance, bien sûr, sans être parano.

Article écrit par Tanguy Bodin-Hullin, le 15 mai 2013. Tanguy Bodin-Hullin est psychologue clinicien – Site Internet : http://www.psychologue19.fr

Témoignage d’une femme victime d’un conjoint pervers narcissique

Témoignage d’une femme victime d’un conjoint pervers narcissique (interview visage caché)

Source : Emission « Allo docteur » sur France 5 du 19 mars 2010en présence de Pascal Couderc, psychologue-psychothérapeute, et de la présidente de l’Association d’Aide aux Victimes de violences psychologiques.

«

Il s’est présenté là sur mon chemin comme le prince charmant, c’était le messie, il avait les réponses à tous les problèmes. C’était l’homme parfait. Donc je suis vite tombée sous son charme . Je n’avais pas conscience que des gens comme ça pouvaient exister, et.. j’ai plongé. Le processus est venu vraiment insidieusement, tout doucement.

Ça commence par des remarques, des reproches : « T’es pas à la hauteur.. Je suis quelqu’un d’exceptionnel. Tu dois tout accepter de moi. » Il partait dans des discours interminables qui pouvaient durer des heures et des heures. J’en sortais K.O à chaque fois. Et puis tout doucement, on culpabilise : on se dit ; « ah bon, je suis vraiment cette personne ben indigne, nulle, je suis incapable de faire quoi que ce soit de bien et oui, on se laisse engouffrer, puisque c’est lui le meilleur, « il a raison ». Il pousse à bout, et puis après, il me fait passer pour une dépressive, une hystérique aux yeux des autres, car il ne se comporte pas du tout de la même façon à huis clôt qu’en société. En société, c’est l’homme parfait : le séducteur, le charmeur.

Je suis quelqu’un qui a plutôt beaucoup de caractère et qui n’est pas du genre à me la boucler ni à me laisser faire, c’est pas mon style. Mais oui, il a su me casser : il vous « vide », il vous « lobotomise ». J’ai menacé de la quitter à plusieurs reprises, mais il me disait : « Si tu t’en vas je vais te détruire, je vais t’anéantir », ou « Avec mon fric je vais prendre les meilleurs avocats de Paris » et moi à l’époque sous son emprise, j’étais vraiment en état de frayeur : j’y croyais.

Si j’ai réussi à m’en sortir et on peut s’en sortir, il faut avoir la volonté, c’est … sortir de sa peau de victime, c’est tout-à-fait possible. Par contre, il faut être entouré ; moi j’ai cette chance-là, d’avoir eu mes parents, ma mère qui n’est plus là malheureusement, mais qui était là nuit et jour pour moi, pour me réapprendre à vivre, et puis mes amis, mes amis qui m’ont vraiment tiré, … tiré vers le haut pour que je renaisse.

»

 Transcription faite par Tanguy Bodin-Hullin, psychologue clinicien.

Témoignage de Caroline, 42 ans

Témoignage issu du site du Nouvel Observateur : Caroline, 42 ans, avocate, témoigne :

Le jour où je l’ai quitté, il est devenu fou

« J’ai retrouvé Jean il y a cinq ans, que je croisais depuis longtemps sans vraiment le connaître. Immédiatement, j’ai eu l’impression d’être extrêmement bien comprise. Ces gens ont quelque chose que l’on prend pour de l’empathie mais en fait c’est le jeu de la capture.

Le pervers narcissique, c’est le piège de la compassion.

Dès le début, il a réveillé l’idée que le grand amour est toujours possible, c’est comme s’il mettait en mot mes attentes. Il venait d’être quitté, il m’a fait rire et m’a ému dans sa détresse. J’étais touchée par sa confiance. Le pervers narcissique, c’est le piège de la compassion.

Un soir, il m’a dit qu’il comprenait enfin pourquoi il n’avait jamais voulu d’enfant : avant moi il n’avait pas trouvé la femme qui fasse naître ce désir. Il voulait tout avec moi, vivre ensemble, faire un enfant, être l’épaule qui me rassure, vieillir à mes côtés, tout mais pas de mensonge ni de tromperie entre nous. Le lendemain matin, j’ai quitté l’homme avec qui je vivais depuis 5 ans.

Immédiatement il est devenu plus froid. Il se fâchait, disait qu’il doutait de mon amour. Plus j’essayais de lui prouver, plus il était distant, narquois. Il disait que « finalement, j’étais comme les autres, et qu’il resterait seul toute sa vie », et que si je l’aimais vraiment, il fallait que je l’aide professionnellement, que je lui présente des gens. J’ai utilisé mon réseau pour l’aider, pour lui prouver. On a fait le tour de mon carnet d’adresses, il était déçu du résultat.

« Je me recroquevillais de plus en plus »

 

Toi tu es intelligente mais tu n’es pas maligne.

Il me disait : « Toi tu es intelligente mais tu n’es pas maligne ». Finalement, je ne lui servais à rien, qu’à perdre son temps. Il parlait en boucle de ses problèmes. Je ne devais pas l’interrompre. Il devenait de plus en plus irascible puis il revenait comme si de rien n’était. J’avais peur que ça dégénère de nouveau. Je ne disais rien et je me recroquevillais de plus en plus.

Il était toujours très préoccupé de lui-même, hypocondriaque, à t’envoyer balader si tu poses une question, et à te le reprocher si tu n’en poses aucune. Il y avait cette façon de faire le vide autour de moi. En me faisant parler de mes amis, pour casser ceux avec qui j’avais des difficultés. Les autres, il les a vus une fois pour les dégommer. Il y avait la punition par l’absence.

C’est vraiment moche ce que tu as fait, salope

Je me souviens d’une fois, on avait passé une bonne soirée. Le lendemain, il m’appelle en disant : « C’est vraiment moche ce que tu as fait, salope ». Et là, silence pendant une semaine. Toi, tu cherches une explication. Tu te dis que forcément, pour qu’il soit dans une telle colère, quelqu’un a dû lui dire quelque chose de terrible sur toi. Il te laisse comme ça pendant huit jours, et toi tu n’as rien à quoi te raccrocher pour comprendre. Quand il revient, tu veux en parler et il te dit : « Non, non, surtout pas, ça va encore m’énerver ». Et comme toute la semaine tu es passée par les larmes, les demandes d’explication sur répondeur, la peur que ce soit fini, tu n’insistes pas.

La punition par l’abstinence

Il y avait la punition par l’abstinence. Quand on allait au lit, il prenait deux Stilnox, me faisait enfiler un grand pyjama et s’endormait à l’autre bout du lit. Il me disait que j’avais « un cul à la place du cerveau ». Ça me faisait pleurer. Si tu te plains, tu es une pleurnicheuse ; si tu te fâches, une hystérique ; si tu t’attristes, une dépressive.

Cette histoire a duré plus d’un an. Le jour où j’ai pu le quitter, il est devenu fou, m’a collée au mur, il voulu m’étrangler. Je me suis défendue. Il a claqué la porte et n’est pas revenu.

Je me suis souvent demandé, depuis, pourquoi je n’étais pas partie plus vite. Avec ces gens, tu te prends un bus dans la gueule et tu te retrouves K.O sans comprendre. Tu cherches du sens. Et ça peut durer très longtemps car il n’y en a pas. Dès que tu te rattaches à une logique, tu commences à réagir. Mais tant qu’il n’y a pas de logique, tu es paralysée. »

SOURCE : http://tempsreel.nouvelobs.com/le-dossier-de-l-obs/20120315.OBS3817/video-pervers-narcissiques-tu-te-retrouves-k-o-sans-comprendre.html

Les personnalités perverses narcissiques

Que signifie le mot pervers ? 

Il est issu du verbe « pervertir », qui signifie littéralement « détourner », d’après l’étymologie latine pervertere : « mettre sens dessus-dessous » et globalement « action de détourner quelque chose de sa vraie nature ».

Que détourne un pervers ? Il détourne la vérité, et se situe non en dessous, mais au dessus, ou au-delà de la Loi. Ainsi, le pervers connaît la Loi, mais il s’arrange pour passer au travers : il ne la considère pas, tant qu’il peut s’en passer, il s’en passe.

En revanche, s’il en a besoin pour contrer les autres, il l’utilisera, souvent seulement en l’invoquant.

Comment devient-on pervers ?

La question est importante, parce qu’elle permet de comprendre ce qui se passe en termes de psychopathologie pour ces personnes, qu’elles soient homme ou femme.

La personne, au moment où elle était enfant, a subi un choc traumatique insurmontable, qui l’a conduite à créer une psyché formée un peu comme une « coquille vide » pour utiliser cette métaphore, avec une faille narcissique importante, une sorte de vide. Cette construction lui a servi à survivre psychiquement, et les apprentissages ultérieurs en seront affectés.

Par la suite, pour se construire, cet enfant particulier, pour se faire accepter, apprend à correspondre au désir des autres, tout en satisfaisant son propre besoin.

Par exemple, il/elle se construit en apprenant, petit-à-petit à manipuler les autres, utilisant tous les subterfuges et stratagèmes pour arriver à ses fins. Il/elle peut ainsi se permettre de MENTIR de façon soutenue et régulièrement, et cela sans aucune culpabilité .

Et il devient ainsi le centre de l’attention des personnes de sa famille, un peu comme un petit roi. Son narcissisme devient alors une sorte d’hypernarcissisme, et c’est pour cela que l’on parle de « pervers narcissique ».

Les personnes atteintes de pathologie perverse narcissique sont ainsi de redoutables manipulateurs ou manipulatrices (hommes ou femmes confondus), qui, pour obtenir quelque chose, arrivent à convaincre par de subtiles manœuvres, des personnes parfaitement intelligentes de tout mettre en œuvre afin de les aider (comme on l’a vu avec l’affaire Cahuzac en avril 2013).

Les caractéristiques principales de la personnalité perverse sont :

  • la manipulation,
  • l’égocentrisme,
  • l’intimidation,
  • les mensonges avec aplomb,
  • et l’absence d’empathie.
pervers narcissique
Le pervers narcissique

Pourquoi a t-elle / a t-il décidé de m’attaquer ?

  • Parce que rapidement il/elle a vu chez vous quelqu’un qui ne rentrait pas dans ses ordres aberrants et dénués de réels fondements rationnels.
  • Parce que vous êtes peut-être quelqu’un de dangereux pour elle, dans la mesure où vous avez une notion aigüe de la justice, ou des droits des personnes.
  • Parce que vous lui avez signifié des comportements irrespectueux des autres et de vous-même
    • par exemple le fait qu’il/elle n’écoutait pas lorsqu’on lui parlait, et qu’elle coupait la parole.

La victoire des apparences

Prenons l’exemple d’une femme PN : tout n’est chez cette femme que du « faire-semblant« , (tout comme certains ont pu le constater chez Cahuzac).

  • La personne perverse narcissique fait semblant de travailler (par exemple, elle est absente la plupart du temps, mais s’arrange pour que cela ne pose pas problème)
  • Lorsque quelque chose est réellement fait, c’est parce que ce sont les autres qui s’en sont mêlés, mais elle-même ne fait que des petites choses de façon légère. Elle use subtilement du verbe, de façon à ce que toute tâche un peu lourde soit systématiquement déléguée aux autres.
  • elle fait semblant d’être enthousiaste, sympathique, crée un « spectacle », s’attire l’admiration des autres.
  • Dans ses échanges avec les autres, elle enjolive systématiquement certains détails (en fait inutiles, mais cela sert à créer un effet positif), tout en cachant et en floutant les faits réels, et en déformant les faits réels.
  • Par ailleurs, elle utilise des pronoms personnels différents en fonction des circonstances : le « nous » est très souvent utilisé, alors qu’il n’y a pas réellement d’équipe.

Les complices ou alliés

Elle a bien sûr des complices, mais il/elle les manipule aussi, en leur faisant croire qu’ils sont importants, qu’ils sont intelligents. Il/Elle sait très bien détecter les personnes généreuses, qui ne se méfient pas en étant sympa avec tout le monde, et qui sont également peu capables d’analyser psychologiquement les autres.

Dans le cadre du harcèlement moral, si personne ne se met en travers de son chemin, c’est parce qu’il ou elle a su manipuler un certain nombre de personnes et s’en faire des complices, en vue de discréditer la personne visée, ou de lui nuire d’une façon ou d’une autre.

Rédaction : Tanguy Bodin-Hullin, 16 avril 2013, révision décembre 2016

Article de Doctissimo – Mon patron est un pervers

Dans le monde de l’entreprise, les relations avec les supérieurs ne sont pas toujours roses. Parfois on tombe sur un patron pervers, tendance narcissique, voire sadique ! Comment faire face ? Les conseils de Jean-Paul Guedj, formateur en entreprise, et auteur de « La perversité à l’oeuvre » chez Larousse.

Doctissimo : Vous distinguez deux sortes de perversité, narcissique et sadique. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Jean-Paul Guedj : Le pervers narcissique, c’est quelqu’un qui est systématiquement dans le déni de l’autre. Il ne va pas considérer son collaborateur. Plus exactement, il le voit comme une chose, un objet qui lui permet d’arriver à ses fins. Par exemple, il va convoquer sa secrétaire ou un employé à 18 h 30, pour parler de la stratégie à long terme, des idées pour les mois à venir, sans aucune considération pour la vie familiale, sans se soucier une seconde des réalités humaines de la personne en face de lui. Il n’a absolument aucune empathie. Mais les employés vont souvent avoir du mal à se rebeller : le pervers narcissique est souvent séducteur, intelligent et reconnu dans l’entreprise.

Doctissimo : Et le pervers sadique ?

Jean-Paul Guedj : Le pervers sadique, lui, c’est celui qui prend du plaisir à travers l’exercice de son pouvoir. Il va jouir de la souffrance de l’autre, de son humiliation. Par exemple, il va réunir les commerciaux pour faire un bilan des objectifs. Il va féliciter le premier et le deuxième qui les auront atteints. Mais il va prendre à partie le dernier, lui dire que c’est pas terrible, lui demander s’il a des problèmes personnels… Bref, il va jouir du fait de l’humilier devant les autres. Celui-ci ne va rien oser dire, car il se sentira en position de faiblesse, et les autres n’oseront pas intervenir. Et s’il répond, cela peut même plaire au pervers sadique, qui peut prendre plaisir à écraser les velléités de résistance.

Doctissimo : Quelles sont les causes de ce comportement ?

Jean-Paul Guedj : Souvent le pervers narcissique a connu une blessure dans son enfance, un problème d’image de soi. C’est pourquoi il faut aujourd’hui qu’il domine, que l’autre lui renvoie une image positive. Chez les hommes, cette volonté de puissance cache d’ailleurs souvent un problème d’impuissance. Pour le pervers sadique, c’est une recherche de plaisir, qui va se faire au travers de cette relation quasi sado-masochiste. 

Doctissimo : Les patrons pervers sont-ils courants en entreprise ?

Jean-Paul Guedj : Au sens pathologique du terme, les pervers sadiques sont assez rares en entreprise. En revanche, les pratiques perverses sont plus courantes dans les sociétés. Car l’entreprise et un haut lieu d’exercice du pouvoir. Or il n’y a qu’un pas jusqu’à l’abus de pouvoir. Un manager tout à fait normal peut ainsi se mettre à avoir des pratiques perverses, tout en n’étant pas lui-même un réel pervers. Il va se mettre à manipuler à s’acharner sur une personne.

Doctissimo : Quand peut-on parler de harcèlement moral ?

Jean-Paul Guedj : En général, le harcèlement moral c’est quand les humiliations, les brimades, se font de manière répétée, et sur un individu en particulier. Car on peut avoir des patrons qui sont colériques par nature, qui humilient ou briment les autres en permanence. Mais c’est un mode de fonctionnement général, qui ne se fixe pas sur une seule personne.

Doctissimo : Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui pense être victime d’un patron pervers ?

Jean-Paul Guedj : Le premier conseil, c’est d’en parler, d’exprimer les choses à un tiers, dès que l’on a un doute sur un comportement qui est nocif pour ses propres conditions de travail, pour sa dignité. Vous pouvez vous adresser aux instances de l’entreprise, notamment au CHSCT, aux délégués du personnel ou à la DRH. Et s’il n’est pas possible de faire appel a ces instances, il faut s’adresser à quelqu’un d’extérieur, un psychologue, ou un avocat par exemple, pour faire le point.

Et si le harcèlement est confirmé, la seconde étape est de porter plainte, au pénal ou aux prud’hommes. Mais il faut toujours prendre du recul d’abord, en s’adressant à quelqu’un de neutre.

Propos recueillis par Alain Sousa, le 6 avril 2007

Source : http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/bien_avec_les_autres/10523-perversite-sadisme-patron.htm