Décryptage : le cas Jamel Leulmi : un pervers narcissique meurtrier

Décryptage : Le cas Jamel Leulmi vu sous l’angle des caractéristiques de la perversion narcissique.

Jamel Leulmi, qui est en détention provisoire depuis août 2010, sera jugé demain jeudi 22 mai 2014 aux assises d’Evry, après trois semaines de comparution.

Jamel Leulmi encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour deux affaires : l’assassinat de sa femme Kathlyn Vasseur (sous la forme d’un accident de vélo avec une voiture qui a pris la fuite, en 2007) et une tentative d’assassinat de son ancienne compagne Julie Derouette (sous la forme d’un accident de voiture provoqué par des individus non identifiés juste après son arrivée au Maroc fin décembre 2009).

En lisant la presse, de nombreux éléments donnent à penser qu’il s’agit d’un magnifique cas de perversion narcissique (et donc par essence pathologique). Reprenons quelques éléments typiques de la grille permettant de révéler les individus pervers narcissiques.

Séduction

La première image qui saute aux yeux des journalistes qui le décrivent, c’est son apparence : celle d’un séducteur, avec un corps « taillé », « bodybuildé », « viril » de façon caricaturale et une apparence vestimentaire impeccables, orientés pour satisfaire à cet objectif intérieur de séduction.

« Jamel Leulmi est toujours impeccable. Trench chic, chemise moulant au millimètre son torse sculpté, voix douce, déférence châtiée. » (Libération, 20 mai 2014)

« Lorsque Jamel Leulmi entre dans le box des accusés, c’est tout à coup le séducteur dont parlent les victimes qui s’incarne. Bel homme, le crâne rasé et le visage fin, il semble en excellente condition physique. Musclé et soigneux de son apparence, il porte une chemise rose pâle sur un pantalon de costume noir. Les seuls mots qu’il prononce sont déterminés. » (Europe 1, 28 avril 2014)

Quid du rapport aux femmes de Jamel Leulmi ?

« De sa belle-sœur à une gendarme chargée d’enquêter sur la mort de son épouse, en passant par ses collègues de travail, sa notaire, sa prof de sport, la meilleure amie de sa compagne, il n’est pas une jolie femme que Jamel a croisée sans courtiser » (Libération, 2 mai 2014)

Ne sachant pas aimer, Le pervers narcissique fabrique un « amour » de toutes pièces qui est adapté à son interlocutrice.

« En Jamel, elle [Julie Derouette] voit un homme costaud et rassurant. Il la couvre de cadeaux. Il lui dit même qu’il a changé le code de sa carte bleue pour mettre les chiffres de leurs deux années de naissance en gage d’amour. Ils rigolent ensembles en regardant des DVD et s’amusent à regarder des sketchs de Gad Elmaleh. » (Europe 1, 28 avril 2014)

On apprend au procès que Jamel Leulmi, qui collectionnait les conquêtes amoureuses et qui courtisait la plupart des femmes qu’il croisait, a envoyé à plusieurs femmes différentes le même genre de texto avec un coeur tracé dans le sable et le prénom de la femme au milieu du coeur. Ce comportement est révélateur d’une toute-puissance de la séduction. Jamel Leulmi a trompé des dizaines de femmes, en leur racontant qu’il les aimait alors que c’était faux.

Jamel Leulmi et son ancienne compagne Kathlyn
Jamel Leulmi et son ancienne compagne Kathlyn Vasseur Pontonnier

Sexualité perverse

Jamel Leulmi a un rapport à la sexualité qui est très important et très orienté ; photos de sexes, de seins et de fesses de ses conquêtes dans son portable. Il est familier du monde de la drague et du sexe et fréquente les soirées échangistes.

Ceci pour participer à la satisfaction de pulsions sexuelles dévorantes.

« On a évoqué ses innombrables conquêtes féminines («200 dans la procédure», estime-t-il), les photos et vidéos de son sexe qu’il leur envoyait, ses soirées échangistes, ses textos pornos, son insatiable frénésie de séduction. » (Libération, 20 mai 2014)

Concernant les images, vidéos et textos à caractère sexuel pornographique, on constate souvent ce type d’obsessions typiquement pervers chez les pervers narcissiques (PNs), qui ont besoin de faire participer leurs conquêtes à leur plaisir, en partageant avec elles leurs pulsions sexuelles via des images envoyées par internet, ou des messages très crus. Ce mouvement pervers pourrait dans un autre contexte se situer dans le duo pervers « exhibitionniste-voyeuriste » décrit psychanalytiquement par Sigmund Freud, mais à la différence de ce duo, il ne contient pas ici la participation réellement volontaire de la victime, qui est en fait placée en position passive de façon imposée. En effet, les victimes des PNs, qui ne sont pas des exhibitionnistes, ne cautionnent pas ce genre de chose. Et c’est dans cette absence de cautionnement et de participation volontaire de la personne conquise, d’ailleurs, que se situe aussi un rapport à la perversion morale. Il y a intrusion du sexuel dans le psychisme de l’autre par le pervers, qui en éprouve ainsi de la jouissance.

Discours manipulateur : un flou inducteur de confusion

Peut-on caractériser la perversité du discours de Jamel Leulmi ?

La réponse est positive ; on en voit un bel exemple lorsqu’il dit lors du procès :

« J’avais comme tous les hommes le défaut d’avoir un organe cérébral, un organe génital et pas assez de sang pour irriguer les deux » (Jamel Leulmi)

Cette phrase est typiquement perverse, parce qu’elle utilise à la fois un stéréotype sur le genre masculin (stéréotype que le quidam lambda a malheureusement facilement tendance à valider), dont la conséquence est de provoquer chez l’auditeur une minimisation (l’auditeur a ainsi tendance à l’excuser en le confondant dans la masse) et par ailleurs, parce que Jamel Leulmi utilise une métaphore qui est une apparence de discours scientifique mais qui en fait ne l’est pas du tout lorsqu’il dit : « pas assez de sang pour irriguer les deux« . Cette phrase est donc globalement une pseudo-scientificité qui amène la confusion dans l’esprit de celui ou celle qui l’écoute.

Le discours des pervers narcissiques peut-être démonté, mais c’est un gros travail d’analyse, parce que toute affirmation est construite de façon à la rendre acceptable facilement, en utilisant des formes de pensée stéréotypées.

Le discours flou, qui est typique du pervers narcissique, a pour conséquence de provoquer le doute chez l’auditeur, qui a du mal à se placer rapidement au plan cognitif, et a de ce fait tendance à valider ce qui est dit.

Forme du discours

La forme du discours tient une place importante dans la nécessaire séduction qu’il faut pour « endormir » les interlocuteurs ; ainsi une « voix douce » et posée, « attentive » – comme c’est le cas de Jamel – permet d’amadouer et de séduire.

Actes

Après le discours, il y a les actes. Le comportement de Jamel Leulmi est lui aussi très parlant lorsqu’on sait le décrypter, et typique du pervers narcissique, avec notamment des tentatives d’enrichissement qui sortent complètement du cadre fixé par la Loi.

Stratégie d’enrichissement hors-la-loi

Pour s’enrichir, la méthode de Jamel Leulmi était relativement simple ; après une promesse de mariage, il faisait souscrire des contrats d’assurance-décès à ses conquêtes, dont il payait par ailleurs les traites. Tout était ainsi précalculé. Puis, il tentait de se débarrasser de la personne, afin de s’enrichir avec l’argent de l’assurance. Quelques meurtres discrets, maquillés en accidents de la route, quoi de mieux pour s’enrichir rapidement ?

« Les enquêteurs se penchent alors sur le passé de l’accusé et découvrent qu’il est veuf. Sa première épouse est morte trois ans plus tôt dans un accident de la route, fauchée par une voiture au cours d’une balade à vélo, trois mois à peine après leur mariage. Elle avait également souscrit quelques semaines avant sa mort plusieurs polices d’assurance au profit de Jamel Leulmi, lesquelles prévoyaient en outre un doublement de la somme en cas de décès accidentel. » (Libération, 27 avril 2014)

Jamel Leulmi est donc un arnaqueur de premier ordre, qui a fini par se doubler d’un assassin. Comme il a eu probablement quelques peurs légitimes lors de sa première (?) tentative (réussie) avec Kathlyn (la mort de son épouse Kathlyn en 2007, six mois après leur rencontre, leur mariage secret express et la signature de cinq contrats d’assurance décès à son profit n’est pas pour moi une malheureuse «coïncidence»), il a amélioré sa méthode avec Julie Derouette. Cela aurait pu marcher. Mais elle a porté plainte, parce que ce qui s’est passé était trop gros, et qu’après de longues ruminations, perdue dans sa souffrance physique et psychologique, puis au cambriolage de son appartement, elle a entraperçu qu’il n’était probablement pas blanc dans tout ça.

On reste stupéfait devant ce qui est rapporté par les témoins de « l’accident » de Julie Derouette au Maroc, et la façon avec laquelle Jamel Leulmi est resté allongé de tout son poids sur le corps de sa compagne, pour soi-disant la sauver. Ce mouvement – délibéré – est très « parlant » et montre que Jamel Leulmi aurait souhaité se débarrasser de Julie Derrouette.

Pour couronner le tout, on apprend qu’en 2010, sa nouvelle maîtresse, une certaine Karine, aurait aussi signé cinq contrats d’assurance-décès. On voit ainsi que le piège était près de se refermer également sur cette femme.

Mensonges et déni manifeste

Jamel Leulmi a toujours dénoncé les personnes qui l’accusaient, et plaidé son innocence.

« Lui qui risque pourtant la perpétuité, tente de convaincre la cour de son innocence. Il répète en effet inlassablement : « je suis innocent ». Des propos prononcés sans jamais croiser le regard de Julie, son ex-compagne, rescapée d’une violente agression au Maroc » (Europe 1, 28 avril 2014)

Cependant, Jamel a été rattrapé, notamment par Thierry Lacamp, l’avocat de la compagnie d’assurances de Kathlyn, qui a compris que l’accident de 2007 (lors duquel Kathlyn est décédée) était en fait un assassinat prémédité. Thierry Lacamp s’est donc mis en tête de rechercher la vérité, il a averti la mère de Kathlyn de sa thèse selon laquelle Kathlyn avait été assassinée par son compagnon, et est devenu ensuite l’avocat de la mère de Kathlyn pour un procès au civil.

Au procès en Assises, à propos des divers contrats d’assurance-vie, Jamel Leulmi ment encore et encore. Pourtant les preuves apparaissent évidentes : c’est bien lui qui a mis en place les contrats.

Jamel assure n’avoir jamais eu connaissance des contrats d’assurance souscrits par l’une comme par l’autre. Les investigations bancaires montrent au contraire que c’était lui qui en payait intégralement les traites. Comme il payait également celles des cinq contrats conclus en 2010 par une autre de ses conquêtes, Karine – jeune femme «présentant une légère déficience mentale» et «à la limite de l’illettrisme» selon les enquêteurs. (Libération)

Par ailleurs, les journalistes ont noté que Jamel ne faisait part d’aucun remord lors du procès.

Jamel n’a pas non plus daigné regarder les parties civiles.

Pour la mère de cette dernière [Kathlyn], ce face-à-face dans la salle est une épreuve. « Ça fait quelque chose puisque je ne l’avais pas revu depuis l’enterrement de ma fille. Mais c’est lui, c’est son personnage, il est faux », confie Brigitte au micro d’Europe 1. « Je pense que c’est un très, très, beau parleur. Un très beau manipulateur aussi. C’est dur, mais je suis contente que ce procès ait lieu, pour elle. Il aurait pu passer au travers », estime la maman. (Europe 1, 28 avril 2014)

Plusieurs mécanismes qui illustrent le déni – mécanisme psychologique typique des pervers narcissiques – qui est mis en place chez cet homme. Le pervers narcissique reste accroché à son déni en n’exprimant aucun remords, à aucun moment, parce qu’il est en fait incapable d’éprouver de la culpabilité. Par ailleurs, au plan narcissique, il lui est impossible de s’avouer véritablement coupable ; cela pourrait provoquer chez lui un effondrement de sa construction psychologique interne. Il est donc figé dans un déni massif.

Victimisation, combativité : tous les moyens sont bons pour se défendre.

Jamel Leulmi tente de se faire passer pour une victime en utilisant un argument qui est complètement faux : « Je suis jugé parce que je suis un séducteur » (Libération, 20 mai 2014). On voit ici apparaître un stéréotype simpliste et grossier qu’il utilise devant la presse pour se protéger.

Il est intéressant de noter que le pervers narcissique ne se laisse pas faire ; il avait attaqué en diffamation.

Par ailleurs, le PN est combatif ; ainsi, il fait venir en justice 30 témoins de dernière minute le jour du procès !!

« Un accusé qui a donné le ton de sa défense dès le premier jour du procès, avec la venue en masse, dans la salle de 33 témoins de dernière minute, tous prêts à déposer en sa faveur. » (Europe 1, 28 avril 2014)

Alliés (consentants et aveuglés)

Nombre de personnes qui ont connu Jamel Leulmi sont aveugles, parce qu’elles n’ont vu qu’un pan de la personnalité de Jamel Leulmi; le « beau Jamel », le « magnifique Jamel » ; « Jamel l’agréable », celui qu’il a souhaité leur montrer, image d’Epinal, qui peut-on espérer, finira par disparaître, au profit de la réalité, et malgré une page facebook qui tente de montrer avec de vains efforts que la situation de Jamel est une erreur judiciaire parmi d’autres.

L’ambiguïté de la relation avec Céline David

Que pouvons-nous dire de la (fameuse) compagne de Jamel Leulmi, Céline David, femme décrite comme « intelligente » selon l’avocate de Julie Derouette, et que l’on peut entendre dans une vidéo sur I-Télé ?

Céline David a rencontré Jamel en 2002; puis elle s’est pacsée avec lui en 2004. Un an plus tard, elle s’est séparée de Jamel à cause d’une infidélité. Cependant, un « lien d’amitié » a subsisté. Jamel s’est mis en couple avec Kathlyn, mais il a continué à passer des vacances à l’étranger avec Céline… Peu après que Kathlyn décède au Maroc (dans le meurtre camouflé en accident), Jamel est revenu vers Céline, et celle-ci est redevenue sa compagne à partir de 2008 (mariage religieux). Elle est restée sa compagne jusqu’en 2010, au moment de l’arrestation de Jamel. (Jamel Leulmi a réussi à utiliser son avocat pour faire passer un message à sa compagne, afin que celle-ci se décide à rompre).

Céline David est bénévole aux Restos du Cœur ainsi que dans une association qui accompagne les enfants voir leurs parents en prison, elle semble avoir grand cœur et être militante pour la protection des faibles (Le Parisien, 12 septembre 2013). Par ailleurs, elle est cadre commerciale dans la grande distribution, mais autodidacte et ayant arrêté l’école à 14 ans, elle l’est devenue à force de travail et de volonté, nous informe Libération. Une personne relativement atypique donc, qui a accepté de vivre une relation qu’elle-même qualifie de plutôt fraternelle avec Jamel Leulmi, avouant que leur « relation de couple était quasi inexistante ». (Lyon Capitale, 21 mai 2014). En fait, c’est lors du procès qu’elle a appris les nombreuses infidélités de Jamel.

Céline David, qui était certainement de bonne foi, a tenté d’intervenir en faveur de Jamel à son procès, attaquant notamment le témoignage de Julie Derouettes à propos de son coma (cf. Vidéo I-Télé)

Par ailleurs ayant détecté ce qu’elle a pensé être une irrégularité dans la procédure, elle a tenté d’intervenir, ce qui lui a coûté cher (Voir la note annexe n°1).

Peut-être est-ce là le revers de la médaille ; à force de vouloir aider quelqu’un à tout prix, dans une sorte de combat dont on se fait le chantre, malgré sa méconnaissance du dossier (avec des éléments que l’on peut supposer largement cachés par Jamel Leulmi), on finit par faire des choses contraires à la loi et on peut se faire punir.

On peut repérer ici une caractéristique typique des alliances que les pervers narcissiques mettent en place ; ceux-ci s’allient souvent avec des personnes généreuses et au grand cœur, qui ont besoin de rendre service, et ne comptent pas leur dévouement aux autres. Parce qu’elles sont revêtues d’un masque de naïveté et de générosité lucide, protégées par leur ignorance, elles trouvent grâce auprès du pervers qui s’accommode bien de leur attachement, dans une sorte de fidélité pseudo-amoureuse. Lorsque leur ami (pervers narcissique) est menacé, pensant le connaître, elles peuvent parfois prendre fait et cause pour lui/elle, alors que par ailleurs le type est « une ordure » de premier ordre.

Le « choix » des victimes

Que peut-on tenter de déduire de l’analyse des relations qu’entretenait Jamel Leulmi ? Que nous indique le profil des femmes qu’il a côtoyé ?

« Il y a une mécanique qui est toujours la même », souligne Jean Boudot, l’avocat de la sœur de la première femme de Leulmi. « Il y a un crescendo dans le profil de ces femmes.
De Kathlyn à Julie et Karine. Elles sont de plus en plus fragiles voir pour la dernière complètement démunie. »

Jean Boudot nous met ici sur la voie d’un mode d’agir de Leulmi, qui aurait pu choisir des personnes de plus en plus fragiles. Il semble possible de faire l’hypothèse que ce mode d’agir permettait effectivement de faciliter les manipulations de Jamel, qui avait probablement besoin de « s’affranchir le plus possible des limites du réel », comme l’écrit Jeanine Chasseguet-Smirgel dans son livre « Ethique et Esthétique de la perversion ». On peut aussi supposer que le meurtre de Kathlyn ait laissé chez Jamel des traces l’inclinant à choisir des « proies » plus faciles, telle Julie Derouette, ou Karine.

  • Kathlyn Vasseur était effectivement une femme fragile, selon un de ses proches. Celle-ci s’était plainte à ses amis d’être souvent laissée seule, et leur avait dit « traverser une dépression ». Elle était délaissée par Jamel qui passait son temps ailleurs.
  • Julie Derouette a confié à la barre : « J’étais fragile, naïve, c’était facile de me séduire ». Elle avait été abordée par Jamel Leulmi qui à l’époque était le gérant du parc d’attractions Coco Island.
  • Karine présentait un handicap mental léger. Présentée par les enquêteurs comme « à la limite de l’illetrisme ». Elle avait été rencontrée dans une boîte échangiste par Jamel Leulmi.

Céline David : une victime supplémentaire ?

Peut-on considérer que Céline David soit elle aussi une victime de Jamel, d’une part par inconscience d’avoir été manipulée, et d’autre part par effet collatéral des agissements de Leulmi ?

Premièrement, il est légitime de se demander si Céline David n’a pas un peu trop fermé les yeux sur le fait qu’elle avait elle-même été trompée et donc manipulée.

  • parce qu’elle se faisait largement tromper par Jamel (qui par ailleurs en parallèle maltraitait d’autres personnes au plan psychologique).
  • parce qu’elle est restée fixée à la défense de Jamel, et a attaqué Julie sur des propos mensongers que celle-ci aurait tenus à propos de son coma.

Peut-on expliquer ce positionnement par le flou et dans lequel elle a aurait été placée par Jamel Leulmi ?

Deuxièmement, il est important de souligner que Céline David a aussi été à un moment victime des « affaires » de Jamel Leulmi, mais de façon indirecte : un article du Parisien nous indique en effet qu’en marge de l’affaire Leulmi, une personne peu recommandable et probablement « dangereuse » aux dires de la police, qui avait contracté des dettes auprès de Jamel Leulmi, a essayé de faire pression sur Céline David, qui a été menacée de mort et qui a même été frappée par une inconnue. Ces pressions ont valu à Céline David de sérieux problèmes, et posent question. On peut ici se demander pour quelles raisons un créancier essaierait-il de rendre absolument ses dettes ? Est-ce par peur que Jamel Leulmi ne le confonde auprès de la police ?

Sans rentrer dans des détails supplémentaires, on a ici l’illustration que des actes commis antérieurement par le pervers peuvent resurgir par la suite dans des circonstances en marge pour les anciennes connaissances du pervers, et ces personnes peuvent finalement se retrouver en position de victimes indirectes, dans une situation où il est compliqué de se défendre.

Conclusion

La réalité est ainsi celle d’un Jamel Leulmi divisé intérieurement, clivé psychologiquement, bâti sur une faille narcissique protégée par des défenses perverses avec la mise en place d’un déni massif, un Jamel malade mais aussi coupable, un Jamel qu’il faudra faire aider, longtemps et patiemment, dans le cadre d’un suivi psychothérapique, pour lui permettre, peut-être un jour, de sortir de l’impasse psychologique dans laquelle il est englué depuis longtemps.

 

Rédaction : Tanguy Bodin-Hullin, mercredi 21 mai 2014

Merci de me signaler toute erreur constatée et de me faire vos commentaires afin que je puisse modifier ou améliorer l’article.

Sources : Web, Articles issus des journaux suivants :

                        • Le Parisien,
                        • Libération
                        • La Dépêche du Midi
                        • Agence France Presse
                        • Lyon Capitale
                        • Europe 1
                        • I-Télé (vidéo)

 

Note annexe n°1 :

Céline D. voulait que soient remis en cause les faits commis par un gendarme qui faisait son enquête dans le cadre de l’affaire Leulmi, et qui avait semble-t-il interrogé la fille de sa meilleure amie. Elle avait donc demandé à son amie Marie (la mère de la jeune fille) si elle pouvait faire un témoignage écrit auprès du tribunal contre le gendarme, ce qui avait été fait. Mais les modalités d’écriture de ce témoignage ont été remises en cause et dénoncées par la Gendarmerie, et on peut supposer que ceci n’a pas été du goût du Tribunal, puisque ces actes ont valu à Céline de se faire condamner à 5000 € de dommages et intérêts pour subornation de témoin.

Témoignage de Bruno, 56 ans, victime d’une femme perverse narcissique

Les hommes victimes de harcèlement dans leur couple sont plus nombreux qu’on le pense. La plupart se taisent, par honte. Le témoignage de Bruno*, 56 ans, qui a trouvé la force de divorcer, est donc rare, et précieux
Les médias parlent toujours de femmes victimes de leurs maris pervers narcissiques, jamais de l’inverse. Or les femmes aussi peuvent être perverses
témoigne Bruno, qui a finalement réussi à divorcer.
Thinkstock

« Des années se sont écoulées avant que je me décide à quitter Nathalie*, raconte Bruno*, la voix tenaillée par l’émotion. Six ans, exactement. J’étais sous emprise mais, à l’époque, je ne m’en rendais pas compte. J’ai fini par divorcer, en 2010. Aujourd’hui, j’ai 56 ans, je me suis reconstruit. Pourtant, évoquer cette histoire reste très douloureux pour moi. C’est ma femme actuelle qui m’a poussé à témoigner. Au départ, je n’étais pas très chaud pour revenir sur cette période de ma vie.
Pourquoi je m’y suis résolu, alors? Parce que les médias parlent toujours de femmes victimes de leurs maris pervers narcissiques, jamais de l’inverse. Or les femmes aussi peuvent être perverses, je suis bien placé pour le savoir. Les dégâts sont aussi importants mais personne ne s’en aperçoit, car les hommes qui subissent une manipulatrice ont tendance à minimiser leur souffrance. Ils craignent de passer pour faibles.

Avec le recul, je comprends que j’ai été, pour Nathalie, une proie facile. Je sortais d’un premier divorce compliqué, je ne parvenais plus à voir mes deux enfants, je me sentais très seul. Je rêvais de recréer la famille que je venais de perdre. Je suis kiné, Nathalie aussi, nous nous sommes croisés dans le cadre du travail puis inscrits dans le même club de danse de salon. On y dansait le rock, la salsa, on participait ensemble à des stages.

Une grande attirance au départ

Dès le départ, il y a eu une grande attirance entre nous, une relation passionnelle. Au sein du club, Nathalie se montrait très vivante, enthousiaste, elle riait beaucoup, elle attirait les autres. Elle avait déjà un enfant, elle en voulait un autre. Elle cherchait un compagnon carré, la stabilité. J’étais plus âgé qu’elle -nous avons neuf ans d’écart- et je représentais la sécurité, avec de bons revenus. Nous nous sommes mariés deux ans plus tard, en 2000. Notre fils est né l’année suivante.
A l’extérieur, Nathalie continuait à se montrer charmante. A la maison, elle s’est rapidement transformée en harpie. J’avais droit aux pires grossièretés, mais toujours en privé. ‘T’as peur de perdre tes couilles, c’est ça?’ me disait-elle. Elle m’attaquait sur ma virilité, sur mon physique, en particulier sur mon poids. Quels que soient mes efforts, je n’étais jamais assez svelte. Le moindre défaut lui servait de prétexte pour me rabaisser. A cause d’un accident de voiture, j’ai une jambe légèrement plus longue que l’autre. Elle ne manquait pas de le souligner dès que l’occasion se présentait. Regarde comme tu boîtes, qu’est ce que tu danses mal, disait-elle. Et ça m’atteignait, bien sûr.

D’accusateur, je suis devenu l’accusé

Puis elle a multiplié les aventures. Et j’ai entamé ma descente aux enfers. Je suis tombé, un jour, sur des courriers envoyés par un autre homme. Leur contenu était chaud. J’ai demandé des explications à Nathalie. Elle a commencé par me dire que je me faisais des idées, qu’elle n’avait pas de liaison. Mais comme je n’étais pas dupe, elle a changé de tactique et d’accusateur, je suis devenu l’accusé. ‘De quoi tu te mêles’, a-t-elle crié, ‘qui t’a permis de lire mon courrier?’ J’étais un ignoble inquisiteur, tandis qu’elle n’avait rien à se reprocher.
Elle a poursuivi sa relation avec cet homme, ne m’épargnant aucun détail, en particulier les plus croustillants. C’était la pire des humiliations. Je l’acceptais, parce que j’avais peur, alors, de perdre Nathalie. Elle utilisait aussi l’arme fatale des pervers narcissiques, l’injonction contradictoire. ‘Si tu veux rester avec moi’, avait-elle déclaré, ‘il faut que tu acceptes que j’aie des amants et que je sorte sans toi’. Et aussitôt après, elle avait ajouté: ‘Mais si tu tolères une situation pareille, alors tu n’as aucune dignité, tu n’es pas un homme’… Quoi que je fasse, j’étais piégé. Si je refusais qu’elle mène une double vie, elle allait me quitter. Et si je l’acceptais, elle allait me mépriser, à ses yeux je serais un moins que rien. Ca a manqué me rendre fou.
Nathalie s’organisait pour ne pas travailler beaucoup et dépensait énormément, d’une façon compulsive. Pour les vacances, la France n’était pas une destination acceptable, il fallait partir à l’étranger. Nous avions déjà une maison, il lui en a fallu une deuxième. Même chose pour le cabinet. Chaque fois, je devais me porter caution pour ses investissements personnels. Elle pratiquait l’équitation, nous avons eu jusqu’à trois chevaux en pension, deux dans des haras, un en compétition. Nous nous retrouvions fréquemment avec des découverts sur le compte commun, tandis que mon compte personnel passait dans le rouge.

Un ami m’a ouvert les yeux

Mes amis ne l’intéressaient pas, ma famille non plus. Elle me reprochait de passer trop de temps avec mes soeurs. Il fallait rester uniquement avec sa bande de copains, celle du club de danse. Heureusement, j’ai réussi à garder quelques bons amis, dont Philippe*. J’étais son témoin de mariage, nous avons le même goût pour les textes de philosophie, la même sensibilité. C’est Philippe qui m’a ouvert les yeux. Je n’ai pas oublié l’expression qu’il a utilisée -vous pouvez deviner qu’il travaille dans l’informatique: ‘Tu ne peux pas toujours te ‘reprogrammer’ en fonction de Nathalie’, m’a-t-il dit. ‘Tu dois tenir compte de tes propres besoins, de tes désirs’. Il m’a fait remarquer qu’à chaque crise, je m’attribuais tous les torts. Philippe avait raison, je me remettais toujours en cause sans jamais la critiquer, elle. ‘Tu ne peux pas chaque fois être le fautif’, m’a-t-il dit. C’était une remarque de bon sens, n’est ce pas? Et bien jusque là, ça ne m’avait pas frappé.
Durant cette période, j’ai pris des médicaments homéopathiques que je connaissais bien, car je m’intéresse de longue date aux médecines alternatives -j’exerce aussi comme ostéopathe. Et puis des anxiolytiques, car je n’arrivais plus à dormir et j’avais peur de perdre pied. Ensuite, j’ai consulté un psychologue. Je voulais comprendre pourquoi je me sentais toujours coupable en cas de conflit avec Nathalie. J’ai eu recours à la Gestalt thérapie, basée sur l’expression des émotions. Plus tard, j’ai entamé une analyse avec un psychanalyste, que j’ai arrêtée et reprise plusieurs fois. Tout, plutôt qu’une séparation. Je résistais, je voulais tenir, pour protéger mon fils. Je redoutais de perdre sa garde en cas de rupture. Cette idée m’était insupportable. Je me devais d’être là pour lui et d’ailleurs, je n’ai jamais eu la tentation du suicide.

Une maladie de peau pendant trois ans

Mon corps, par contre, a lâché. J’ai eu des problèmes de genou et de chevilles à répétition. J’étais épuisé, avec tous les symptômes du burn-out. J’ai même développé une sorte d’eczéma géant, un psoriasis, ça me démangeait des pieds à la tête, j’avais les mains en sang. J’ai traîné cette maladie de peau pendant trois ans. Les plaques ont disparu quand j’ai échappé à Nathalie et renoué, enfin, avec moi-même. Mais n’anticipons pas.
Au bout de cinq ans de mariage, j’ai pris la décision de ne plus l’accompagner ni au club de danse, ni en boîte de nuit. Je ne souhaitais plus être témoin de ses incartades. Je voulais me respecter. Alors je restais à la maison, avec sa fille et notre fils, pendant qu’elle sortait. En fait, elle rejoignait un homme qu’elle avait rencontré un an plus tôt, dans un stage de formation en psychologie. Au fil des mois, j’ai fini par comprendre que cette histoire était plus sérieuse que ses aventures précédentes. Alors j’ai posé un ultimatum: tu m’as trompé, je passe l’éponge, maintenant tu ne revois plus ce garçon.
Le résultat? Elle a fait la java de plus belle, pour me montrer qu’elle n’avait aucun compte à me rendre. Elle n’a pas non plus rompu. J’en ai eu la preuve un soir où je bouquinais dans le salon. Il était tard, j’étais insomniaque à ce moment là, l’iPhone de Nathalie était resté là, à portée de main. Un texto s’est affiché sur l’écran, il venait de cet homme, je l’ai lu. Le doute n’était plus permis. Le lendemain, je lui ai dit c’est terminé, on se sépare.

Elle m’a frappé

Elle n’a pas essayé de me retenir, j’étais déjà remplacé. Dans ma grande naïveté, j’étais loin d’imaginer qu’elle avait carrément anticipé la rupture et planifié sa stratégie en secret, depuis des mois, pour obtenir un divorce à son avantage… Jugez un peu. Un jour, j’ai insisté pour que Nathalie participe aux frais de la maison tant que le divorce n’était pas prononcé. Elle a refusé. Le ton est monté, elle s’est mise à vociférer et j’ai vociféré à mon tour. Mon psychologue m’avait prévenu, la violence allait encore monter d’un cran, dès lors que la séparation était enclenchée. Ce déchaînement est propre aux pervers narcissiques. Pour la première fois, elle m’a frappé. J’ai reçu un coup de poing dans le dos, si fort qu’il m’a déplacé les côtes.
Là, je suis sorti de mes gonds. Je n’étais plus moi-même. Je n’aime pas les cris, je n’ai jamais brutalisé ma première épouse, ni ma femme actuelle. Pourtant, en ce jour de 2007, j’ai attrapé Nathalie par les mains, j’ai ouvert la porte de la maison et je l’ai mis dehors, de force. Elle est allée porter plainte contre moi au commissariat pour coups et blessures. Puis elle s’est rendue à l’hôpital pour qu’un médecin constate ses ecchymoses au bras et à la fesse. Pendant ce temps, le commissariat m’a téléphoné pour me demander des explications. Et j’ai appris, de la bouche du policier, que Nathalie avait déjà rédigé plusieurs mains courantes pour des violences physiques et psychologiques. La plus ancienne remontait à huit mois. J’étais abasourdi. J’ai expliqué que ses accusations étaient mensongères, alors le policier m’a répondu que c’était à moi de prouver que je ne l’avais pas frappée.
Les pervers narcissiques excellent à inverser les rôles et à se faire passer pour les victimesnotamment devant la justice. Au tribunal, dans la grande ville de province où j’habite toujours, la juge chargée de statuer sur notre divorce s’est laissé piéger par les apparences. Nathalie gardait son calme, tandis que j’étais anxieux, nerveux. La magistrate m’a pris pour le violent de l’histoire. Vers la fin de la procédure, pourtant, elle a compris son erreur. Elle a révisé à la baisse la pension alimentaire de 400 euros qu’elle avait accordée à Nathalie pour l’enfant. De 10 euros seulement, un montant purement symbolique. C’était sa façon de montrer qu’elle voyait désormais clair dans son jeu. J’ai échappé, de peu, à la prestation compensatoire. Nathalie a été déboutée de sa demande.

Elle rabaisse notre fils

J’ai vécu ce divorce comme une véritable épreuve. Il a fallu six audiences avant que le jugement soit finalement prononcé, en 2011. Heureusement que nous nous étions mariés sous le régime de la séparation de biens. J’ai pu garder ma maison, et Nathalie, l’autre. Elle a obtenu la garde de notre fils. Comme elle s’est s’installée dans une autre ville, à 600 kilomètres d’ici, j’ai préféré limiter les déplacements pour le petit. Je le prends un week-end par mois et la majorité des vacances.
Ce qui me peine, aujourd’hui, c’est qu’elle continue à le rabaisser. Récemment, elle a décrété qu’il était trop gros. Elle a mesuré son tour de taille, il aurait soit disant pris 3 cm de graisse au niveau du ventre. Alors qu’il est sportif, il joue au tennis, il est tout fin! J’avais peur qu’il se tracasse, alors j’ai cherché une solution pour le rassurer. C’est décidé, je vais l’emmener chez un spécialiste, un endocrinologue. Quand un médecin lui aura dit qu’il n’a pas de problème de poids, il le croira. Et sa mère ne pourra plus le tourmenter avec ça.

Deux ans après le divorce, le harcèlement continue

Je constate que Nathalie saisit toutes les occasions pour créer des problèmes. Les dates auxquelles je prends mon fils, les horaires, tout prête à discussion. Elle me dit: ‘Tu viens chercher le gosse samedi à 14h. Je m’organise en conséquence.’ Puis elle me rappelle: ‘Tu ne peux pas le prendre à 14h, sinon il n’aura pas le temps de voir sa marraine. Alors je change à nouveau mes plans…’ Mais je connais mes droits et je sais les faire respecter. Quand mon fils fréquentait encore l’école primaire, Nathalie était allée raconter des histoires sur mon compte au directeur. Elle lui a sans doute servi la fable de l’homme violent, qui bat ses enfants quand ils reviennent avec des mauvaises notes. Il refusait de me transmettre les bulletins de mon fils. J’ai été obligé de monter jusqu’à l’inspecteur d’académie pour les obtenir.
Je suis divorcé de Nathalie depuis deux ans et pourtant, elle continue son harcèlement, via mon fils. Cet été, je suis parti en vacances en Corse avec ma femme et le petit. Pour une histoire qui ne mérite même pas d’être racontée, j’ai reçu en une seule journée une cinquantaine de textos et ma femme, une trentaine. Mais je tiens bon. J’espère obtenir la garde de mon fils. Il va avoir treize ans cette année, l’âge qui donne droit à la parole devant le juge ».
*Les prénoms ont été changés

SOURCE : http://proletariatuniversel.blogspot.fr/2013/06/dossier-special-pervers-narcissique.html

Trahisons – témoignage anonyme d’une femme victime d’un PN

Trahisons : victime d’un pervers narcissique au sein du couple

trahison pervers narcissique couple
(Artiste : Justin Harris)

Bonjour à tout le monde,

En couple pendant 9 ans et récemment divorcée de ce monstre, mon témoignage que je fais est lourd de conséquences, car cette relation fait aujourd’hui l’objet d’une enquête criminelle, il était le beau-père de ma fille, elle a porté plainte contre lui pour viol….je vous laisse deviner la suite pour moi qui suis la maman et l’ex épouse depuis une semaine…

Son côté manipulateur je l’avais depuis peu cerné, je voulais le quitter avant ce jour où la BAC a débarqué chez moi.

Ce que j’ai enfin compris depuis peu, c’est le nombre de victimes, mais en le comptant aussi.

Je fais moi même ma propre thérapie…couper les liens, mais c’est dur chaque heure qui passe, il est passé par toutes les étapes que j’ai retrouvé sur le profil du PN…les plus dures à vivre sont les menaces déguisées style… »je ne crois pas que tu t’en sortiras sans moi…« 

Je passe volontairement sur bien des choses, vu la gravité de ma situation.

J’ai voulu mettre un terme à ma vie à cause de lui auparavant, ses multiples trahisons et maîtresses…et à chaque fois que je voulais mettre un terme à notre couple car je le fuyais, il revenait sournoisement, jusqu’à me demander en mariage il y a 2 ans…

Sa dernière arme aujourd’hui, après le chantage et la pression, est de me faire réagir par jalousie.

Après avoir essayé et souvent réussi de me couper de mes amis, j’ai repris contact avec eux, certes pas évident d’éviter le sujet, car cette enquête touche tout le monde, mais je tiens le fil des deux mains.

Je me retrouve sans travail, seule, éprouvée par le passage judiciaire qui n’est pas fini, épuisée par des nuits blanches, des étapes psychologiques affolantes.

Personne ne peut réellement comprendre à 100 pour 100 mon combat, mais j’y arriverai, je garderai jusqu’à la fin de ma vie des séquelles de souffrance, mais j’irai au bout, je n’ai pas le choix.

(Témoignage anonyme)

Avoir une mère PN et s’en sortir malgré tout

Je peux te dire que la vengeance est un plat qui se mange froid.
Je suis quelqu’un de généreux et sensible (mais avec un bon caractère quand même…lol !!)
Au lycée mal dans ma peau j’étais la tête de turc pendant longtemps. Tu sais quoi? Tous ceux qui étaient immondes ont raté leurs vies (pas de profession ou bof, drogue…)
ça c’est pour le côté light de mon message, mais c’est le premier exemple et pourtant tu sais, je doute souvent.

Mon compagnon vient de divorcer et était impuissant face aux méchancetés de son ex-femme (même sa famille à lui se posait des questions). Il y a deux jours on a appris qu’elle l’avait trompé. Et comme cette femme ne vit que de l’image qu’elle donne c’est une terrible épreuve qui l’attend avec le qu’en dira-t-on.

Moi ! et c’est là que je veux en venir. Mes parents ont divorcé quand j’avais 9 ans (père violent). Ma mère m’a toujours débité des horreurs sur mon père donc je ne l’ai plus vu pendant 10 ans. La plupart des choses étaient fausses et elle avait oublié de me dire qu’elle s’était mariée pour le pognon de mon père (mais ça je l’ai su à 21 ans et premier retour de bâton pour elle, je n’ai jamais plus quitté mon père). J’ai vécu le harcèlement moral de ma mère. Elle m’appelait « le vilain petit canard », me disait qu’un jour je me transformerais peut être en cygne (mais qu’elle m’aimait). Je faisais le ménage, le repassage, élevais mon frère ma sœur…mais j’en faisais jamais assez, j’étais une mauvaise fille qui ressemblait à son père. Ensuite est venu mon beau-père qui a eu des attouchements (des petits) sur moi. Elle me disait que c’était normal car il me considérait comme sa fille (elle avait surtout calculé qu’elle ne voulait pas finir sa vie seule). Elle me disait qu’elle était la plus intelligente et la plus belle. Ma mère pour moi c’était une déesse et j’étais fière d’elle. Bien évidement ma mère me coupait de tout (pas d’amis, pas de sorties, pas de famille), comme ça je ne pouvais pas comparer avec les autres parents. Et puis je suis allée à la FAC (loin de la maison). J’ai vu que ce que je vivais n’était pas normal. Elle ne m’aidait pas financièrement car soi-disant même l’état considérait que c’était à moi de m’entretenir. Elle encaissait la pension alimentaire de mon père, me faisait payer sa mutuelle, me volait de l’argent (héritage de mon grand père…).
En fait j’ai failli arrêter les études et finir à la rue (car même en travaillant, je n’y arrivais pas). Elle le savait mais quand je revenais à la maison une fois toutes les trois semaines, elle vidait son frigo qui était vide lorsque j’arrivais et on mangeait des pâtes juste pour me dire que elle n’avait pas les moyens (alors que d’habitude le frigo était plein et que j’aurais vraiment aimé un bon steak car mon estomac lui était souvent vide. Elle coulait me faire payer pour les machines à laver en me disant qu’autour d’elle toutes les mères le faisaient….. Elle a fini par me virer de la maison. Un jour désespérée je suis allée voir une assistante sociale car j’avais beau travailler cela ne suffisait pas financièrement. En plus je n’avais pas le droit à une bourse car ma mère déclarait me donner de l’argent pour diminuer ses impôts alors que ce n’était pas vrai. Bref, l’assistante sociale a demandé à ma mère d’arrêter de me déclarer chez elle pour que je puisse avoir une bourse. Cette dernière a refusé. l’assistante sociale a lancé avec moi une procédure juridique et ma mère a montré des faux documents (mais je n’ai pas porté plainte). En revanche cela m’a permis d’avoir une bourse et finir mes études. En plus elle a eu un magnifique contrôle fiscal (sur 3 années consécutives) qu’elle a perdu.
Bien évidement mes petits amis étaient pour elle soit des homosexuels, soit des pédophiles. Et je vous passe des choses encore plus dures et pleines de chantages.
Bref à 21 ans j’ai tourné la page et après m’être faite renvoyée de la maison xx fois, j’ai décidé de ne plus y aller. J’ai beaucoup pleuré pendant des années, mais le résultat est là: elle est avec un mari limite pédophile. Elle ne l’aime pas et lui la trompe.
Elle a perdu sa fille.
Elle ne connait pas son petit-fils. Moi j’ai une bonne situation financière et ai une meilleure vie qu’elle. Elle n’était pas là pour mon mariage et a été remplacée par ma nourrice (qu’elle déteste) et bien évidement savait que je me mariais sinon c’est pas drôle pour moi. …. J’ai une vie qu’elle envie et surtout je ne suis plus sa victime.
Parfois elle m’appelle en numéro anonyme et ne dit rien au téléphone. Je jubile car je sais que cela veut dire qu’à cet instant elle regrette et est triste. Quand je suis partie elle a perdu la seule personne qui l’écoutait. Alors oui je crois que tout se paye un jour. Et j’ai énormément d’exemples.

Témoignage : Souvenirs d’un conjoint pervers narcissique

Quelques souvenirs et faits spécifiques dont je me souviens :

LA DEMANDE DE DIVORCE

  • Pendant 15 ans de mariage, pas un bouquet de fleurs (le jour de notre mariage, c’était ma belle mère qui m’avait envoyé des fleurs en son nom)… 3 mois après que j’ai demandé le divorce, à la saint Valentin : 1er bouquet de fleurs (5 roses rouges… oui faut pas pousser, trop ça coûte) « tu vois, tu te plaignais de pas avoir de fleurs, je t’en offre, donc on divorce plus ». Il m’avait aussi offert un collier (babiole dans un bel emballage)… que j’avais refusé, mais il a tenu à le laisser. Quelques jours plus tard, la boite était toujours là, au même endroit, mais le collier avait disparu… il l’avait récupéré lors d’un de ses nombreux allers et retours. Je lui ai demandé pourquoi il l’avait repris en cachette… « ben tu n’en voulais pas »… c’est pas faux, et pourquoi la boite est restée ? Il n’en avait pas besoin !
  • 8 mois après ma demande de divorce, il ne veut plus divorcer… discussions à rallonge, sans sens… si je voulais ne plus divorcer, ça ne posait aucun problème, même vis-à-vis de sa famille, en cas de repas de famille, il irait seul !

LE DIVORCE

  • Pour la garde des enfants : il a expliqué aux enfants qu’il ne pouvait pas demander la garde, parce qu’il travaillait lui !
  • Au juge, il a demandé que : « comme il consentait à divorcer que soit notifié sur le papier officiel de séparation que c’était moi qui avait demandé le divorce ».
  • A l’avocat, il a demandé que soit inscrit sur le contrat qu’il participerait aux frais des activités extra-scolaires et autres des enfants (de son propre chef, perso je ne lui demandais rien)… ah vi il fallait que ça soit inscrit… ben pas vu grand-chose, mais ça a été écrit.
  • A nos amis, il a envoyé un mail en se servant de mon adresse « papa X a fait des bêtises, maman X l’a jeté… »… nos amis pensaient que c’était moi qui avait envoyé ce mail.

LE DEMENAGEMENT

  • Son déménagement a duré sur des semaines (il a fallu même partager les petites cuillères, les gants etc…)… il a récupéré tout l’outillage, et a demandé de l’aide… il est venu avec son père, sa cousine, et 2 de ses collègues (à qui il jouait le rôle du pôvre mari abandonné et du papa malheureux)… 1 de ces collègues était sa chérie du moment.
  • Nous chauffions au bois… il a récupéré la moitié des stères (pour les revendre), tout en clamant à droite et à gauche qu’il faisait tout pour que les enfants n’aient aucun prob matériel, et que je le mettais sur la paille !

LE PARTAGE DE L’ARGENT

  • Il m’a fait payer la moitié de ses impôts tant que nous n’étions pas divorcée officiellement… tjs en tenant le même discours que c’était moi qui le mettait sur la paille (j’ai donc payé des impôts sur des revenus dont je n’avais pas vu un centime).
  • Il y a eu un bug avec ses relevés bancaires, qui sont arrivés chez moi, et comme c’était encore aux deux noms (il ne voulait pas faire enlever mon nom), j’ai ouvert… en fin de mois, il avait encore plus de 15 000 FF sur son compte, moi j’étais à découvert… mais c’est moi qui le mettait sur la paille et qui menait la grande vie !
  • Lors du partage, tout a été prétexte à des discussions sans fin (enfin plutôt des monologues de sa part)… jusqu’à la poubelle extérieure !

CONCLUSION : le retournement et la victimisation

Je m’arrête là, et encore je n’en ai abordé que quelques-uns qui peuvent prêter à sourire… tous ces petits faits quotidiens qui montraient qui il était vraiment, mais toujours avec un double discours, et des éléments dénaturés pour servir à d’autres que c’était lui la victime… ça ne fonctionnait plus avec moi, mais avec d’autres ça a marché.

SOURCE : Témoignage issu du Forum France 2 et écrit par : 4eme Dimension le 03-09-2011 à 02:07:21

( Quelques corrections orthographiques ont été apportées, et  des titres ajoutés pour plus de clarté.)

Tanguy Bodin-Hullin

Pour ou contre le néologisme d’egophobie ?

Que signifie egophobie ? Lorsqu’on fait quelques recherches, le terme egophobie apparaît comme étant un néologisme répandu sur le net qui indiquerait ce qu’on qualifierait en psychopathologie clinique de trouble de l’estime de soi, ce qui peut être entendu comme de l’auto-dépréciation ou de la dévalorisation de soi.

Sur le Urban Dictionary, on trouve pour le terme d’egophobia :

A person who has such a low opinion of him/her self that he/she is afraid to express ideas, opinions, or even to talk to others for fear of making a fool of him/herself.

Autrement dit : une personne qui a une si mauvaise opinion de lui ou d’elle-même qu’il ou elle a peur d’exprimer des idées, des opinions, ou même de parler aux autres de peur de se ridiculiser. Il me semble que cette définition-là s’approche de deux notions, d’une part la notion de narcissisme faible, mais aussi de ce qu’on peut appeler une phobie sociale, c’est-à-dire une peur des autres, qui est effectivement liée à soi-même, mais qui se situe surtout lors de la relation de l’ego à l’alter ego.

  • Première remarque étymologique : l’utilisation du terme phobie qui vient du grec indique la crainte ou la peur de quelque chose. Avoir peur de quelque chose d’extérieur à soi est classique et entendu. En revanche, avoir peur de soi-même, c’est plus difficile à définir. Je pense personnellement que dire qu’on a peur de soi, c’est plutôt dire qu’on craint son propre comportement, ou en tout cas son propre potentiel comportemental, et non véritablement craindre ce qu’on EST soi-même (ce qui serait un enfer terrible). Par exemple ressentir la peur d’avoir un comportement potentiellement auto-agressif (peur d’en venir à se suicider) ou hétéro-agressif (peur d’attaquer/agresser les autres sous une forme ou sous un autre).

Ainsi, on voit que le terme d’egophobie, selon ce qu’on trouve sur le web, peut effectivement toucher à des notions psychologiques qui sont reliées certes, mais qui n’en restent pas moins fort différentes. Une estime de soi faible est différente d’une « peur de soi-même ».

  • Seconde remarque étymologique : l’ego est une notion assez complexe et qui a été largement discutée en psychologie et en psychanalyse, sans me semble t-il qu’un consensus soit trouvé. C’est donc un concept qui restera incertain, qui a toujours besoin d’être qualifié, et qui n’ajoute pas spécialement de clarté au néologisme egophobie.

Conclusion :

Bien qu’intéressante à débattre au plan psychanalytique et métapsychologique, le terme n’en recèle pas moins un véritable manque de clarté, c’est pourquoi, après réflexion, je me prononce contre son acception, qui a d’ailleurs été refusée par un certain nombre de personnes éditrices sur Wikipédia.

Auteur : Tanguy Bodin-Hullin

Première version de l’article : 2 juin 2013

Témoignage de la chanteuse et actrice Lio

Interview – Témoignage de Lio le 6 sept 2003 à l’émission de Thierry Ardisson « Tout le monde en parle »

Vous pouvez regarder l’émission sur Youtube en cliquant sur le titre.

Autre lien vers l’émission sur le Site de l’INA

Chanteuse Lio Ardisson
La chanteuse Lio lors de l’émission du 6 sept 2003

Ce texte correspond à une transcription de la partie de la vidéo où Lio témoigne, à un moment de l’émission Tout le Monde en parle, sur son histoire d’amour actuelle, puis, suite aux questions de Thierry Ardisson, elle parle d’une ancienne histoire où elle a été manipulée et battue, par un homme qu’on  peut qualifier de malade pervers narcissique, au vu de ce qu’elle en dit.

(Ardisson interroge Lio) :
Vos enfants ont comblé votre manque d’amour. Maintenant vous avez retrouvé votre premier amour.
(Ardisson lit) :  Lio a retrouvé son premier petit copain de l’école, 28 ans après le lycée de Bruxelles.
A l’époque il vous disait, vraiment, tout petit, déjà : « tu es la femme de ma vie ! »
(Lio) – Ouais, c’est vrai !
(Ardisson lit) – Et il lui disait : « on finira notre vie ensemble ». A l’époque Lio rigolait.

(Invité) – Et qui a retrouvé l’autre ?
(Lio) – Ecoute, c’est la télé qui nous a retrouvés !
[…]
(Ardisson) – Jusque-là, vous le dites vous-même, vous n’étiez pas très très douée pour trouver le Grand Amour.
(Lio) – Ben non, sinon ça se saurait su !
(Ardisson) – Et c’est dû à quoi ?
(Lio) – C’est dû à quoi ? à une incompatibilité d’humeur…
(Ardisson) – Parce que vous êtes trop romantique ? parce que vous recherchez un truc beau et …
(Lio) – Moi je trouve que dans l’amour il n’y a que l’absolu qui est joli, si on ne cherche pas l’absolu franchement…
(Ardisson) Le pire c’était le père de vos jumelles vous dites qu’il a été très violent avec vous ?
(Lio) – Oui, je suis allée de, de …
(Kouchner) – Charybde en Scylla.
(Ardisson) – Pourquoi en avoir parlé ?
(Lio) – Ce n’est pas moi qui en ai parlé !
Vous savez, c’est de la correctionnelle, quand on porte plainte,
et donc les journalistes, tout le monde peut venir dans la salle, tout le monde peut assister au procès, et il y a des mouchards dans les palais de justice :
quand il y a des gens connus qui se retrouvent en correctionnelle ; ils préviennent les journalistes et j’ai eu le droit à une demi page dans le parisien
(Invité) – Le parisien ?
(Lio) – Voilà. C’est comme ça que ça c’est passé, et donc à ce moment-là je n’avais pas du tout envie d’en parler c’était quelque chose qui était encore difficile pour moi, mais comme ça avait été fait j’ai préféré parler, m’exprimer, et puis l’ayant fait une fois j’ai reçu tellement de lettres de femmes que je me suis dis que j’avais bien fait de le faire, vraiment.

(Ardisson) : vous avez dit: ces hommes (Ce type d’homme) sont des prédateurs qui repèrent les femmes blessées. […] Et à l’époque vous étiez blessée et vous étiez une proie facile pour ce type d’homme c’est ça ?

(Lio) :
Il y a un processus, effectivement, [chez] les hommes qui finissent par battre leur femme :
D’abord ça se passe dans tous les milieux, il n’y a pas du tout un milieu où les gens sont plus simples et où ça se passe [mieux, NDLR] que dans un autre.
C’est dans vraiment tous les milieux et il y a un processus avant d’en arriver aux coups parce que… Ce dont j’ai le plus souffert c’est qu’on se demandait comment une femme comme moi qui avait du caractère pouvait vivre quelque chose comme ça et que donc c’était que quelque part je l’avais bien cherché ou que j’aimais ça, et donc que j’étais d’une certaine manière complice, et ça c’est ce qu’il y a de pire parce que ce n’est pas du tout comme ça que ça se passe.
Ce sont des hommes qui ont besoin de la vitalité d’une femme, qui repèrent d’ailleurs des femmes fortes, des femmes qui sont solaires, et qui au départ leur déclarent (à ces femmes, NDLR) un amour inouï : ça a vraiment l’air d’être l’histoire d’amour du siècle, c’est donc mieux que Paul et Virginie.
Ils ont senti qu’il y avait une faille en vous, qu’à ce moment là vous êtes plus fragile
Bon moi à cette époque-là j’avais 36 ans, la quarantaine approchait, j’avais raté toutes mes histoires d’amour, je n’avais plus de contrat, j’étais effectivement assez..assez mal, et.. au départ ils vous disent que vous êtes la femme la plus merveilleuse, enfin ça a l’air vraiment.. ; vraiment vous êtes la montagne, la femme de leur vie, et puis petit à petit la violence démarre :
d’abord ils vous fâchent avec vos amis, ils vous fâchent avec votre famille
Ils dénigrent le milieu d’où vous venez, dénigrent votre passé, et toujours très intelligemment en disant exactement les choses qu’il faut !
Et.. petit-à-petit vous êtes seule, les scènes commencent en périphérie, d’abord ça casse tout autour et puis finalement ils vous tapent, tout de suite après ils vous demandent pardon, et puis vous allez de coup en pardon, de coups en pardon en espérant que vous allez retrouver les jolies paroles du début.
Vous êtes aliénée ! c’est vraiment..ça se passe comme une secte, vous êtes aliénée à vous-même !
(Invité) – Quand ils demandent pardon, vous pardonnez ? c’est ce qui m’étonne,..
(Lio) – Oui on pardonne, parce que …[elle est interrompue de façon spontanée]
(Invité) – Comment on fait pour pardonner ? Du premier coup, même ?
(Lio) – Eh ben oui ! Ce qui est le plus difficile, c’est de comprendre ça ! On a du mal !
Moi je me suis sentie extrêmement salie, je me suis sentie avilie et j’ai du faire un énorme travail pour pouvoir me regarder de nouveau
On pardonne parce qu’ils sont en larmes directement après, ils disent qu’ils regrettent tellement, ils disent que c’est trop d’amour, qu’ils n’arrivent pas à gérer ça, qu’ils ont souffert, qu’ils ont peur d’être trompés encore, et on se dit qu’à force de les rassurer, qu’à force de les aimer, ça s’arrangera !
Et puis ça ne s’arrange jamais, ça ne s’arrangera jamais et c’est de mal en pis et la violence escalade, et vous à un moment donné vous êtes vidée de tout et vous ne pouvez plus réagir.

(Kouchner) – Et qu’est-ce qui fait votre sursaut ?
(Lio) – Ce qui fait mon sursaut c’est que ma sœur n’a jamais lâché, elle a été voir SOS Femmes battues, elle a parlé pendant 3 heures avec un psychiatre qui lui a exposé le processus,
et elle est venue, toujours en douceur, toujours là, et elle me racontait, quand je lui disais : « mais non tu sais c’est rien, ça va s’arranger », elle me disait : « tu sais ça s’appelle la lune de miel, ça recommencera Avanda », et au début on ne veut pas y croire, et puis finalement , les petites [jumelles, NDLR] sont nées, et il continuait à me taper.. ; elles étaient au sein, il me donnait des coups…
Et pour les enfants à un moment on a un sursaut parce qu’on se dit que.. que vraiment,
le coup peut partir n’importe où ! Et un jour je suis partie de la maison et j’ai été porter plainte…

[Thierry Ardisson change de sujet et pose une autre question à propos de récupération de la mort de Marie Trintignant par des féministes au profit des femmes battues.
Lio refuse de parler de Marie Trintignant, faisant comprendre qu’elle l’aime beaucoup et ne peut pas en parler, (ce qui est je trouve d’un tact et d’une sensibilité remarquable et les gens sur le plateau ont applaudi pour la soutenir).] Suite sur la vidéo…

Dans une autre émission avec Thierry Ardisson, Lio évoque son « nez cassé, entorse cervicale et 4 vertèbres déplacées », actes de violence qui ont coûté 2 mois de prison ferme à son ancien conjoint, Zad, avec lequel elle a eu deux enfants. Ces actes de violence ont contraint Lio à remettre son spectacle des Folies Bergères.

Lio a choisi son pseudo en référence à une bande dessinée de Jean-Claude Forrest, où c’est le prénom d’une adolescente.

En 1996, le chanteur français Zad interprétait la chanson L’Ombre du soleil. Peu de temps après, il rencontre Lio lors d’une soirée organisée par une maison de disque. On ne retiendra de lui, d’un point de vue artistique, que cette chanson au refrain poétique : « Laissez-moi vivre mes rêves/ Les yeux grands ouverts/ Pour toucher les plumes de ses ailes/ Lorsque le jour se lève. » Qui aurait pu imaginer que l’auteur de ces mots serait à la source d’une violence qui mettra Lio dans une situation où elle ne sera plus que l’ombre d’elle-même ? Les coups s’abattront sans coup férir, jusqu’au jour où, aidée par sa sœur, elle portera plainte. Le chemin de la renaissance sera long…
Malgré cette expérience extrêmement douloureuse, elle garde le même enthousiasme dans cette vie qui ne lui a pas toujours fait de cadeaux. La joie de vivre est au beau fixe aujourd’hui au milieu de ses six enfants. Elle n’a rien perdu de sa verve ni de sa fougue. Et, quand on lui demande pourquoi elle a accepté d’être la marraine de cette campagne, le ballet lionesque se met en marche : la parole s’affirme et les mains entament pirouettes sur pirouettes. « Mais parce que je me sens très concernée puisque je l’ai vécu ! J’ai reçu des centaines de lettres de femmes qui me parlaient de leur vécu et de leur problème. Je me suis rendu compte que cela touchait tous les milieux sociaux. Il faut que cela se sache ! »
Z. comme…
Au printemps 1997, elle rencontre Z., comme elle le nomme dans sa récente autobiographie Pop model. Au début tout paraît idyllique, mais la machine infernale se met rapidement en marche. Première étape : processus de dépersonnalisation.

« Les femmes qui vivent cette situation subissent véritablement un lavage de cerveau. Elles sont entre les mains d’un manipulateur, quelqu’un qui va sciemment mettre en place un système qui vous transforme, qui vous dépersonnalise et vous vous retrouvez finalement sans repaire. Les coups ne viennent pas tout de suite. Il y a d’abord l’humiliation et la perte de l’estime de soi »,

assène Lio, à qui on reconnaît son franc-parler. Tout se passe de manière insidieuse. « Je me disais comme je n’avais plus confiance en moi : qu’ai-je bien pu lui faire pour le mettre dans cet état là ? Qu’a-t-il vécu ? Ce ne sont, naturellement, jamais des hommes sans histoires, ils ont également des souffrances. On est sensible à cette souffrance puisqu’on les aime ou du moins on le croit. C’est comme ça que le cercle vicieux se noue autour de vous. Vous vous enfermez et vous descendez de plus en plus bas. » De cette union naîtront des jumelles, au début de l’année 1999. Mais la situation ne changera guère, les violences physiques et les insultes iront de plus belle. Ce spectacle barbare s’affichera sans commune mesure devant les enfants. C’est Helena, la sœur cadette de Lio, qui prendra les choses en main en lui faisant prendre conscience du danger qu’elle encourait. En septembre 1999, la chanteuse s’enfuit et se réfugie au commissariat parisien de la Goutte d’Or.

Transcription complète faite par Tanguy Bodin-Hullin le 16 mai 2013

 

Témoignage d’une femme dont le conjoint a eu un père PN

Témoignage d’une femme dont le conjoint a eu un père PN

Bien placée pour le savoir, je vous affirme qu’une relation amoureuse est possible, même pour un enfant élevé par un monstre. Relation difficile , je l’accorde , mais possible et saine pour les enfants seulement si ils se rendent compte que la vie n’est pas comme on la leur a racontée ; noire et mauvaise.

Mon mari est enfant d’une mère perverse narcissique, je l’aime comme il est, j’ai appris à connaitre chacun de ses problèmes et à lui ouvrir lentement les yeux , ce qui a été très long … Nous ne voyons plus ses parents et il va mieux , mais c’est encore très difficile.

Le moindre reproche que je peux lui faire est pris au pied de la lettre et peut le vexer énormément , même si c’est de l’humour, c’est toujours très vexant et il se sent toujours très touché, il a l’impression que tout le monde a entendu et se moque de lui, à force d’entendre depuis des années que tout le monde lui en veut, il a finit par le croire.

Il est extrêmement jaloux et n’arrive pas à comprendre pourquoi je suis avec lui et pourquoi je reste, je dois le rassurer sans arrêt, tous les jours il me dit qu’il m’aime et il est soulagé d’entendre que je l’aime aussi, il se fait des films où je le trompe (NDLR : ce qu’on appelle l’angoisse d’abandon), car sa mère lui a toujours dit qu’il allait être trompé et que c’était normal vu qu’il était moins que rien. Il est très jaloux de tout et de rien, on lui a toujours appris que tout le monde était mauvais et voulait lui faire du mal, et ce n’est pas simple de se sentir aimé après ça.

Je ne peux quasiment pas le toucher, torse et dos, c’est limite, il faut que je m’y prenne d’une certaine façon, il m’explique qu’il n’a pas été câliné petit, qu’il n’a jamais eu de caresses, ni de bisous, ni pour dire bonjour ni bonne nuit, ni jamais d’embrassade ou de bras pour le serrer, il a toujours été un soldat, écoutant les paroles de la PN comme les seules vraies puisque qu’elle seule était « parfaite », et le monde entier ne comprenait pas.

Il ouvre les yeux, c’est une autre vie qui commence … Il m’a été totalement impossible de dire la vérité vraie à mon mari, les sites internet m’ont aidé.

Il ne supporte que très peu qu’on parle de ça et n’apprécie pas forcément, ça a pris 10 ans, et je sors aussi des griffes de la manipulation car j’ai été embobinée aussi, c’est dur, on se sent coupable de tout, mais on n’a qu’une vie, alors prenez le temps qu’il faut, les façons les plus douces d’ouvrir les yeux au gens que vous aimez, c’est long, c’est difficile, c’est des hauts et des bas , mais il est possible d’ouvrir les yeux.

SOURCE : http://pervers-narcissique.blogspot.fr/p/comprendre-le-comportement-des-enfants.html

Témoignage d’un homme brisé par sa femme perverse narcissique

Anonyme, 31 janvier 2012 23:19

Bonsoir,

Voilà je suis père de deux grands enfants et j’ai vécu avec une femme perverse narcissique pendant plus de vingt ans.

Il y a trois ans elle a eu un cancer et à ce moment j’ai cru qu’en l’accompagnant dans cette épreuve qu’elle finira par guérir de ce mal et j’ai été encore une fois très naïf.

Dés que sa guérison a été confirmée, la descente en enfer s’est amorcée.

Ma femme a souhaité que nous nous quittions, après que je l’avais soutenu et entouré.

J’ai vécu alors deux années d’enfer : humiliations, brimades, moqueries, elle m’a dit que si elle avait eu le cancer, c’est parce que c’était de ma faute !.

Pendant ces deux années j’ai vécu comme un zombie chez moi, assurant à moi seul la gestion complète de la maison et des enfants.

J’ai fini par accepter cette séparation car je n’en pouvais plus.
J’ai vécu dans l’humiliation et dans une souffrance extrême, victime de sa perversité narcissique elle a réussi à détourner mes propres enfants de moi aprés mon départ de la maison.

Elle a dit à tout le monde que je l’avais quittée sans aucune raison et elle a détourné tous mes amis contre moi, a proféré des mensonges à mon sujet.

Elle a réussi à manipuler le Juge des Affaires Familiales (JAF) qui m’a complètement plombé (1200€ à verser à ma femme par moi alors que j’ai un salaire mensuel de 1800€, aujourd’hui je suis pratiquement à la rue sans domicile fixe et vis grâce à l’aide de collègue de travail.

Je n’ai même pas la possibilité d’offrir un petit resto a mes enfants, enfants qui de toutes façons ne veulent même pas me voir.

Manipulés par cette dernière je n’ai plus de contact.

J’ai pensé plusieurs fois à en finir mais je ne le fais pas car j’aime mes enfants, et ainsi que par respect envers mes rares amis qui m’aident.

Aujourd’hui je fais appel de cette décision du JAF mais je dois attendre 7 mois pour passer devant le tribunal.

J’ai pensé que ce témoignage était important à poster.

S.B

SOURCE : http://forum-pervers-narcissique.blogspot.fr/p/conjoints-de-pervers-narcissique-forum.html

Témoignage anonyme – Pervers narcissique et psychologue !

SOURCE : Forum Marie-Claire – Témoignage anonyme du 25 octobre 2012, 14h37

Je lis ces témoignages les larmes aux yeux car j’ai l’impression d’en être l’auteur. Je suis victime d’un pervers narcissique. Je devrais peut-être parler au passé car cette relation toxique a duré 6 ans ( si l’on peut appeler cela une relation). Je m’en sors petit à petit et suis actuellement dans la phase où j’accepte – difficilement- de m’être trompée sur la personne et de m’être laissée ainsi manipulée pendant autant de temps. J’accepte l’idée d’avoir perdu toutes ce années, que je ne pourrai plus rattraper et je réapprends à m’aimer, je me recentre sur moi. En effet pendant tout ce temps, je me suis mise entre parenthèses pour un homme qui ne me méritait pas mais qui avait sur moi une telle emprise que tout ce que mes proches ont pu me dire était difficile à croire.

J’ai coupé les pont pendant 1 an, sans répondre aux mails, aux appels, aux sms. Pendant cette année, j’ai entamé une thérapie avec une psychologue qui m’a mise face à la vérité, face à mes failles, et m’a fait reprendre confiance en moi. Je me dévalorisais sans cesse, je pensais que je ne valais plus rien. Ma vision et perception de moi-même a changé et cette thérapie m’a beaucoup aidé sur plusieurs plans de ma vie, notamment professionnel car j’ai repassé et réussi à un concours de l’enseignement que je tentais d’obtenir depuis 4 ans, je ne croyais tellement pas en moi que j’ai succédé les échecs.
Malheureusement, me croyant forte et guérie, j’ai répondu à l’un de ses mails, un appel, une rencontre et………. j’ai sombré de nouveau dans ce tourbillon infernal.
Il m’a prise par les sentiments pour mieux me rabaisser et me faire culpabiliser par la suite, tout en continuant sa vie mais en gardant un lien avec moi.

Aujourd’hui je me sens mieux. La colère est passée. Je suis très triste parfois de me rendre compte de l’ampleur des dégâts…. psychologiques, physiques… J’ai pris 28 kilos en 6 ans!! J’ai tout abandonné comme activité quand je l’ai connu. Je ne me reconnais plus dans le miroir. J’ai perdu toute coquetterie, toute joie de vivre… Ce pervers m’a fait me perdre mais ce n’est pas irrémédiable. Le pire, c’est qu’il est lui-même psychologue, donc la manipulation, il connait. Il ne travaille qu’avec des enfants et des ados. Je crois qu’il représente en danger pour eux!
Je me reconstruis petit à petit. je suis un peu maquillée aujourd’hui et je me suis même trouvée jolie. Je recommence à voir mes amis et mes proches qui ont compris mon désespoir.
La musique et la lecture m’aident à me reconstruire et si je peux conseiller une chanson: « A rose is still a rose » d’Aretha Franklin; une citation en anglais de Dereck Walcott: « Break a vase, and the love that reassembles all the fragments is stronger than that love which took its symmetry for granted when it was whole« . Les cicatrices seront à l’intérieur de nous et nous rappelleront à quel point nous sommes fortes d’être sortie de cette horreur.
Bon courage à vous