Il est important de pouvoir reconnaître que l’on a affaire à un manipulateur ou un « Pervers narcissique » (aussi appelé « sociopathe »).
Sur quels critères s’appuyer ?
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Voici quelques pistes pour reconnaître ces prédateurs, inspirées des travaux de spécialistes tels que Jean-Charles Bouchoux, psychanalyste et Isabelle Nazare-Aga, thérapeute comportementaliste (1) :
- Il ou elle vampirise l’énergie de l’autre : l’expression « se faire bouffer » prend tout son sens.
- Il ou elle est dénué(e) d’empathie, fait preuve de froideur émotionnelle.
- Il ou elle souffre d’insatisfaction chronique, il y a toujours une bonne raison pour que ça n’aille pas.
- Il ou elle use de dénigrement insidieux, sous couvert d’humour au début, puis de plus en plus directement.
- Il ou elle est indifférent aux désirs de l’autre.
- Il ou elle s’inscrit dans une stratégie d’isolement de sa proie.
- Il ou elle fait preuve d’égocentrisme forcené.
- Il ou elle vous fait culpabiliser.
- Il ou elle est incapable de se remettre en cause ou de demander pardon (sauf par stratégie).
- Il ou elle s’inscrit dans un déni de réalité.
- Il ou elle joue un double jeu : le pervers narcissique se montre charmant, séducteur, brillant – voire altruiste – pour la vitrine ; tyrannique, sombre et destructeur en privé.
- Il ou elle est obsédé(e) par l’image sociale.
- Il ou elle manie redoutablement la rhétorique : le dialogue pour dépasser le conflit tourne à vide.
- Il ou elle alterne le chaud et le froid, maîtrise l’art de savoir jusqu’où aller trop loin.
- Il ou elle est psychorigide.
- Il ou elle souffre d’anxiété profonde, ne supporte par le bien-être de son partenaire.
- Il ou elle ressent le besoin compulsif de gâcher toute joie autour de lui.
- Il ou elle inverse les rôles et se fait passer pour la victime.
- Il ou elle use d’injonctions paradoxales et contradictoires : la cible perd ses repères, son esprit devient confus, même quand il est des plus brillants. Paul-Claude Racamier, inventeur de la notion de pervers narcissique, parle d’un véritable « détournement de l’intelligence ».
- Il ou elle éprouve un soulagement morbide quand l’autre est au plus bas.